La COP 16 s’achève sans plan financier, l’Allemagne renforce son soutien
La COP 16 s’est achevée sans engagements financiers concrets, mais la ministre allemande de l’Environnement Steffi Lemke constate malgré tout des avancées en matière de protection des espèces.
Cali (d.de et dpa) – La Conférence mondiale sur la biodiversité (COP 16), qui s’est tenue en Colombie, s’est terminée sans qu’aucun accord n’ait été trouvé sur de nouvelles mesures de financement. La ministre allemande de l’Environnement Steffi Lemke a cependant souligné les avancées réalisées, notamment une plus grande implication des communautés indigènes et une meilleure intégration de la protection du climat et de la nature. « La protection et l’utilisation durable de la diversité biologique protègent également le climat – et inversement. Nous devons promouvoir davantage cette interaction », a-t-elle déclaré à Cali. « La crise climatique et la disparition des espèces sont étroitement liées. Ce n’est qu’ensemble que nous pourrons résoudre ces deux crises », a-t-elle ajouté.
Une décision importante de la Conférence concerne l’engagement de l’industrie pharmaceutique et cosmétique qui utilise les ressources génétiques provenant de pays en voie de développement. À l’avenir, les entreprises devront verser 0,1 pour cent de leur chiffre d’affaires ou un pour cent de leurs bénéfices à un fonds destiné à soutenir les pays du Sud.
Selon l’organisation environnementale WWF Allemagne, l’absence de consensus sur le financement futur reste néanmoins un échec. « Cela pourrait sérieusement mettre en péril la mise en œuvre du traité mondial sur la nature », a estimé le WWF. Pour l’organisation, l’objectif de stopper le déclin de la biodiversité d’ici 2030 est, en raison de ce désaccord, loin d’être atteint.
Malgré l’échec des négociations sur le financement, l’Allemagne augmente sa contribution financière. Cette année, le gouvernement allemand consacre 1,36 milliard d’euros à la préservation des espèces et des écosystèmes dans les pays en voie de développement et les pays émergents. Cela représente près de 450 millions d’euros de plus que l’année précédente.