Le président du jury de la Berlinale

Berlin (dpa) - Paul Verhoeven est le premier Néerlandais à diriger le jury du Festival international de cinéma de Berlin. Son drame « Elle » (sur les écrans allemands à partir du 16 février) fait actuellement sensation. Mais les cinéphiles associent surtout le nom de Verhoeven à la scène finale du thriller érotique « Basic Instinct » (1992) : l’interprète principale, Sharon Stone, croise les jambes pendant un interrogatoire – et l’on découvre qu’elle ne porte pas de sous-vêtement sous sa robe très courte. « Basic Instinct » valut à ce fils d’un enseignant et d’une modiste né à La Haye la réputation de réalisateur à scandales.

Paul Verhoeven s’est fait connaître dès 1973 aux Pays-Bas avec une histoire d’amour chargée d’érotisme, « Turkish Délices ». Avec plus de 3,3 millions de spectateurs, ce film nominé aux Oscars en 1984 est toujours considéré comme l’un des plus grands succès du cinéma néerlandais et ouvrit les portes d’Hollywood au réalisateur. Après « RoboCop », son premier grand succès hollywoodien, Verhoeven fait à nouveau exploser le box-office avec « Total Recall » (1990), avec Arnold Schwarzenegger, et « Basic Instinct », avec Michael Douglas. Il n’a pas pu renouveler ce succès auprès du grand public. « Showgirls » (1995), un drame sur une danseuse de Las Vegas regorgeant de scènes de violence et de sexe, a fait un four.

La production franco-germano-belge « Elle » vient de sortir. Ce thriller sur une femme (Isabelle Huppert) qui traite l’homme qui l’a violée d’une manière très inhabituelle a obtenu nombre de distinctions dans le monde depuis sa première au festival du cinéma de Cannes en mai 2016. Isabelle Huppert est pour beaucoup la candidate ayant les meilleures chances de remporter l’Oscar de la meilleure interprète d’un rôle principal. Le film sort sur les écrans en Allemagne le 16 février, pendant la Berlinale.

Source : dpa ; traduction : FSM