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Je donne de l’assurance et j’encourage.

Eliza Diekmann est bourgmestre et mentore chez JoinPolitics. Cette initiative soutient les jeunes qui souhaitent s’engager en politique. 

Autorin_Vanessa_SchmidtVanessa Schmidt, 17.01.2024
Eliza Diekmann donne un aperçu de sa fonction en tant que bourgmestre.
Eliza Diekmann donne un aperçu de sa fonction en tant que bourgmestre. © Stefan Finger

Eliza Diekmann est mentore auprès de cette initiative depuis la création de JoinPolitics : elle conseille les jeunes adultes qui veulent s’engager dans la politique locale. En tant que bourgmestre – sans appartenance politique – de Coesfeld, cette ancienne journaliste de 37 ans apporte une grande expérience. La ville de Coesfeld compte 37 000 habitants et se situe dans le Münsterland. JoinPolitics est une initiative non partisane qui cherche à promouvoir les talents en politique. Elle est soutenue par des fondations ainsi que par l’Agence fédérale pour la formation civique.

Madame Diekmann, pourquoi êtes-vous mentore au sein de JoinPolitics ?
J’ai été dès le départ tout feu tout flamme pour cette tâche, car durant ma campagne électorale, j’ai pu constater, de par ma propre expérience, à quel point il était difficile de s’impliquer dans la politique communale en portant un nouveau regard sur les choses. Cette initiative contribue à ce qu’il y ait plus de gens qui osent se lancer dans la politique. En m’engageant en tant que mentore, j’ai remarqué à quel point il était enrichissant d’avoir non seulement des candidates et candidats classiques qui ont déjà de l’expérience en politique, mais aussi des personnes venant d’autres secteurs, portant différents points de vue. C’est ce que souhaite créer JoinPolitics pour ainsi réinventer la politique et mettre en place des équipes diverses. 

Quels conseils donneriez-vous en tant que mentore ?
Mon objectif principal est de donner du courage et de fournir un aperçu : Combien de temps faut-il consacrer à la fonction ? Comment m’organiser ? Comment concilier travail et famille ? J’encourage les participants à se familiariser avec les structures correspondantes, et cela, même s’ils n’ont pas d’expérience administrative. Je manquais moi-même d’assurance sur ces points et je constate cela aussi chez les autres. Je pense que, sur telle ou telle chose, les meilleurs conseils à suivre sont ceux qui viennent de personnes qui en ont déjà fait l’expérience. 

Comment l’initiative JoinPolitics aide-t-elle en particulier les jeunes femmes à se faire une place en politique ?
Jusqu’à présent, je n’ai eu affaire qu’une seule fois à un homme en tant que mentoré ; autrement, ce sont toujours des jeunes femmes qui ne se sentent pas capables de devenir « bourgmestre ». Je leur donne de l’assurance et je les encourage. Je les conforte dans l’idée que cela en vaut la peine, car lorsque l’on est en fonction, on peut décider et changer beaucoup de choses. 

Dans quels domaines la politique doit-elle s’ouvrir aux jeunes ?
Les partis sont tenus de continuer à développer leur travail avec la jeunesse afin d’atteindre réellement les jeunes. Et lorsqu’ils les ont atteints, ils doivent aussi leur accorder l’espace nécessaire pour leur permettre de s’ouvrir. Les jeunes ne devraient pas avoir à se contenter d’observer, en restant en arrière-plan. Une place sur scène doit leur être accordée, et en toute confiance. JoinPolitics contribue à secouer les partis politiques en ce sens.