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Max Weber – un pionnier de la sociologie

Max Weber a fait de la sociologie une science moderne, ses idées sont toujours d’actualité.

17.04.2014
© picture-alliance/akg-images - Max Weber

Max Weber est l’un des sociologues les plus connus en Allemagne. Jusqu’à récemment, il comptait encore parmi les sociologues les plus cités. Les chercheurs se penchent depuis des décennies sur son livre « L’Ethique protestante et l’esprit du capitalisme » éclairant les rapports entre religion et capitalisme. Près de cent ans après sa mort, ses œuvres – qui décrivent le monde moderne – sont lues, traduites et sans cesse réinterprétées. L’hebdomadaire Die Zeit estime que même ceux qui n’ont jamais lu Weber connaissent quelques-unes de ses formules. Par exemple que la politique consiste à « tarauder d’épaisses planches » et qu’il faut la pratiquer « avec mesure et passion », formules que l’on peut lire dans la conférence légendaire intitulée « La vocation de politique » que Weber donna en 1919.

Max Weber était volontiers interdisciplinaire. Sa réflexion portait sur l’histoire, l’économie, la culture et les sciences sociales. Sa belle créativité était influencée par les expériences qu’il fit dans le cercle interdisciplinaire des savants qu’il fréquentait à Heidelberg, la ville universitaire où il enseignait. C’est ce qu’affirme Jürgen Kaube, un spécialiste de Weber, dans la biographie qu’il publie en cet anniversaire et qui décrit la vie et l’œuvre fascinante de cet intellectuel allemand : à Heidelberg, on pensait à l’écart du tout-venant et on vivait à l’avenant.

Weber est lu dans le monde entier

« Issu de la classe bourgeoise », comme il le disait lui-même, Maximilian Carl Emil Weber est né le 21 avril 1864 à Erfurt en Thuringe. Il étudia à Berlin à l’université Friedrich-Wilhelm, l’actuelle université Humboldt, de 1882 à 1886. Ses matières : l’économie nationale, la philosophie et l’histoire. Plus tard, il fit de la recherche et fut professeur à Berlin, Freiburg, Heidelberg et Munich. Politiquement, il fut longtemps nationaliste, comme beaucoup d’intellectuels de son époque, puis milita en faveur des démocrates de la gauche libérale après la Première Guerre mondiale.

Le retentissement international des textes de Weber commença très tôt. « Ses écrits sur la Bourse, parus en 1894 et 1896, furent traduits en russe dès 1897. Depuis, ses livres ont été publiés en nombre de langues », dit la Fondation Max Weber. Cet organisme de recherche en sciences humaines s’est longuement penché sur l’influence de Max Weber. Ces dernières années, une nouvelle génération de chercheurs japonais s’intéresse aux grandes thèses sociologiques de Weber dont l’impact est toujours aussi vif cent ans plus tard.

150e anniversaire de Max Weber le 21 avril

www.maxweberstiftung.de

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