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Plus de femmes pour une économie forte

Trois bonnes raisons pour lesquelles la parité stimule l'économie mondiale: Christine Lagarde invitée à en débattre avec Angela Merkel et Ivanka Trump.

25.04.2017
© dpa - Ivanka Trump, Angela Merkel, Christine Lagarde, Queen Maxima

L’image est inhabituelle : la First Daughter, Ivanka Trump, devisant sous les flashs des photographes avec Angela Merkel, Christine Lagarde et la Reine Maxima des Pays-Bas. Cela restera l’un des faits marquants du sommet W20 qui s’est tenu hier à Berlin. À l’invitation de la chancelière, la fille et conseillère du président américain a participé à un débat sur la place des femmes dans l’économie mondiale.

L’événement était organisé dans le cadre de la présidence allemande du G20. Les participantes avaient un objectif commun : améliorer la participation des femmes aux processus et aux décisions économiques à travers le monde. Car ces dernières restent en butte à de nombreux obstacles. Il leur est plus difficile de grimper les échelons jusqu’aux postes à responsabilités, plus difficile d’accéder au capital et souvent elles gagnent moins que les hommes.

La promotion des femmes, un atout pour l’économie mondiale

Cette situation n’est pourtant pas avantageuse pour l’économie mondiale, a souligné la Française Christine Largarde. Pour la directrice du Fonds monétaire international (FMI), il n’existe pas d’autre voie que de promouvoir l’activité et l’autonomie des femmes dans la vie économique. Et ce, pour au moins trois raisons. Plus d’égalité entre les sexes doperait la croissance et l’emploi. Cela diversifierait l’économie et renforcerait le commerce. Enfin, il en résulterait une réduction des discriminations favorable à la vie économique.

Ce jugement, partagé par les participantes, s’est doublé d’un constat commun : les femmes ont tendance à mieux gérer l’argent que les hommes. Les études menées à l’échelle mondiale sur les expériences de micro-crédit montrent, en effet, que les projets prospèrent davantage lorsque le crédit est alloué à une femme.

Initiative pour aider les femmes des pays en développement

La discussion a ainsi débouché sur une proposition concrète : créer un fonds pour améliorer l’accès des femmes au crédit dans les pays en développement. L’idée a été présentée par la chancelière Angela Merkel. Elle pourrait recevoir le soutien du Canada ou des États-Unis, ainsi que celui de bailleurs privés. La ligne de crédit serait placée auprès de la Banque mondiale et pourrait ainsi être abondée.

"Nous voulons alimenter le processus du G20 avec cette idée", a déclaré Angela Merkel. La chancelière la présentera elle-même aux dirigeants des 20 premières économies mondiales lors du sommet du G20 à Hambourg en juillet prochain.

Source : CIDAL/www.allemagne.diplo.de