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Wadephul en faveur du processus à deux États

Peu avant le début de l’assemblée générale de l’ONU, l’Allemagne durcit le ton vis-à-vis du gouvernement israélien et demande le début d’un processus à deux États avec les Palestiniens. 

22.09.2025
Nahostkonflikt
© dpa

Berlin (dpa) - Le ministre des Affaires étrangères Johann Wadephul (photo) critique l’offensive militaire israélienne dans la ville de Gaza, la qualifiant de voie totalement mauvaise et exige le début d’un processus à deux États avec les Palestiniens. « Pour l’Allemagne, la reconnaissance d’un État palestinien se situe plutôt à la fin du processus, mais un tel processus doit désormais commencer », a souligné Wadephul avant de décoller pour le débat général de l’ONU à New York. 

« Un État palestinien, c’est notre objectif. Nous sommes en faveur de la solution à deux États. Il n’y a pas d’autres issues », a déclaré le ministre des Affaires étrangères. Mais cette solution doit être obtenue via des négociations.  

« Ici, personne ne devrait suivre une politique qui consiste à foncer droit dans le mur. La voie de l’entente, de l’équilibre, des négociations, reste le chemin du milieu, qui est difficile et demande des efforts. Mais c’est ce chemin qui a la faveur de la République fédérale d’Allemagne », a souligné Wadephul.  

Cet après-midi, Wadephul souhaite participer à une conférence organisée parla France et l’Arabie saoudite pour l’encouragement de la solution à deux États entre Israël et les Palestiniens.  

Le gouvernement fédéral demande depuis longtemps une solution à deux États négociée entre les Israéliens et les Palestiniens, qui permette aux Juifs et aux Palestiniens de vivre côte à côte en paix dans deux États propres séparés. Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahou et le Hamas islamiste rejettent cette solution. 

Wadephul alerte contre l’annexion des territoires occupés 

« Ce dont la région a désormais besoin, c’est un cessez-le-feu immédiat, nettement plus d’aide humanitaire pour les personnes à Gaza et la libération immédiate et sans condition des otages », a demandé Wadephul. L’offensive israélienne sur la ville de Gaza serait la mauvaise voie.  

« Toute démarche visant à annexer des territoires occupés en violation du droit international sape en outre les chances de résoudre le conflit de manière durable », a-t-il encore averti.  

À la veille du débat général de l’ONU avec les chefs d’État et de gouvernement du monde entier, de nouveaux pays veulent reconnaître lundi un État de Palestine. Outre la France, la Belgique et la Nouvelle Zélande ont annoncé ou insinué une reconnaissance contre la résistance d’Israël. La Grande-Bretagne, le Canada et l’Australie avaient été les premières grandes nations économiques occidentales à annoncer dès dimanche cette mesure avant tout symbolique.