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Re:publica goes Europe

La conférence numérique s’européanise. Elle a aujourd’hui des filiales à Dublin et à Thessaloniki. Que va-t-il encore se passer ?

27.11.2017
re:publica à Dublin
re:publica à Dublin © re:publica/Simon Lazewski

Il existe nombre de conférences sur des sujets techniques et numériques – mais une seule comme re:publica. Depuis son lancement en 2007, elle est devenue un rendez-vous annuel incontournable pour les activistes, les créateurs de start-ups, les pirates informatiques et les entreprises. Aujourd’hui, re:publica n’existe plus seulement à Berlin. Cinq FAQ sur la série « re:connecting Europe ».

re:publica à Dublin
re:publica à Dublin © re:publica/Simon Lazewski

Pourquoi les acteurs de re:publica organisent-ils aussi des rencontres en Irlande et en Grèce ?

Une conférence de deux jours s’est déroulée pour la seconde fois en septembre 2017 à Dublin, puis, peu après, une première re:publica à Thessaloniki. « Des demandes et des invitations dans d’autres villes nous parviennent depuis des années », dit son créateur-directeur Andreas Gebhard. L’idée derrière « re:connecting Europe » – soutenue par le ministère fédéral des Affaires étrangères – est de renforcer les synergies. « Nombre de créatifs ne coopèrent pas encore ou trop faiblement au niveau européen. » Le dialogue est là indispensable, estiment les organisateurs, surtout à une époque où la solidarité s’effrite en Europe.

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Quel est le lien avec re:publica à Berlin ?

Une chose est claire, Berlin reste le « vaisseau-mère ». Comparées aux programmes et au nombre de visiteurs à Berlin, les conférences de Dublin et de Thessaloniki sont modestes. En 2017, il y a eu quelque 250 visiteurs à Dublin et 450 à Thessaloniki, qui purent y écouter des exposés et des discussions. M. Gebhard explique la stratégie en ces termes : « Nous voulons d’une part transporter des contenus essentiels et des personnes de la communauté berlinoise sur de nouveaux lieux. Et, d’autre part, nous voulons découvrir les grands thèmes de la région-hôte et les refléter à Berlin. » re:publica coopère en la matière étroitement avec des partenaires dans les pays concernés. Elle parvient à associer «  la perspective externe et la vision locale », loue le créateur de start-up irlandais Eoin Kennedy. Ainsi, le problème des loyers élevés et du manque d’espaces de liberté en ville fit l’objet des discussions à Dublin.

Nous commençons à créer une culture commune.
Sam Toland, participant à re:publica à Dublin

Pourquoi des rencontres analogues à l’ère du numérique ?

« L‘internet est de plus en plus fragmenté parce que les pays exercent un contrôle sur leurs citoyens de différentes manières », dit Jillian York, activiste de l’Electronic Frontier Foundation, une organisation non gouvernementale américaine qui défend les droits des consommateurs et la sphère privée dans l’espace numérique. En 2017, elle a participé aux trois conférences re:publica et est convaincue que les rencontres dans le monde réel sont nécessaires pour « surmonter les frontières » qui sont toujours plus dressées sur la Toile. Le juriste Sam Toland, qui a participé à une table ronde à Dublin, partage son avis : « Nous commençons à créer une culture commune. » Tanya Lokot, enseignante à la Dublin City University, est enthousiaste. Elle a le sentiment que les visiteurs de re:publica « s’intéressent vraiment à la cohésion d’une grande Europe. »

Sam Toland
Sam Toland © re:publica/Simon Lazewski

Pourquoi précisément Dublin et Thessaloniki ?

L’offre en congrès et conférences est pléthorique dans nombre de capitales européennes. « Nous préférons aller dans des régions où nous avons plus de chance d’être perçus », dit M.Gebhard. Dublin est un site technologique bien établi, et nombre de grandes entreprises y ont leur siège. Thessaloniki est, elle, un ville universitaire animée. Et on n’en restera pas là si possible. « Nous aimerions poursuivre le projet ,re:connecting Europe‘ et nous rendre dans d’autres villes en Europe. »

Y a-t-il des projets d’expansion hors d‘Europe ?

Oui, mais l’idée n’est pas encore mûre. Andreas Gebhard évoque les Etats-Unis et l’Afrique. « Nous y avons déjà de nombreux contacts, notamment dans les pays sub-sahariens. » L’heure est encore aux recherches et à la réflexion mais les Berlinois semblent bien déterminés à conduire le débat sur l’avenir numérique non seulement en Europe mais aussi sur tous les continents.  

Andreas Gebhard
Andreas Gebhard © re:publica/Gregor Fischer