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Karlsruhe – La ville en éventail

Dans « Ma ville », la série de deutschland.de, les maires de différentes communes nous donnent de bonnes idées. 27e partie : Frank Mentrup maire de Karlsruhe.

28.09.2015
© dpa/Uli Deck - Karlsruhe

Monsieur Mentrup, qu’est-ce que votre ville a de particulier ?

Un château en son centre d’où partent les rues en forme d’éventail. Selon la légende, c’est ainsi que, il y a 300 ans, son fondateur le margrave  Karl-Wilhelm von Baden-Durlach, aurait vu  sa résidence dans un rêve. Le 17 juin 1715, il a réalisé son rêve en posant la première pierre au centre du Hardtwald. Aujourd’hui, trois siècles après la fondation de la ville, Karlsruhe n’est pas seulement connue comme « Résidence du droit », en tant que siège des cours suprêmes de la République fédérale d’Allemagne. Dans toute l’Allemagne et en Europe, la ville est à la pointe pour ce qui est de la recherche et de la technologie. Elle est au cœur de la « TechnologieRegion Karlsruhe », une alliance stratégique de villes et de districts des deux côtés du Rhin, afin de concentrer les ressources dans la concurrence entre les régions. Avec le ZKM (Zentrum für Kunst und Medientechnologie, Centre d’art et de technologie des médias) unique au monde, le musée des Beaux-Arts (Staatliche Kunsthalle), le musée régional badois (Badisches Landesmuseum), le théâtre national de Bade (Badisches Staatstheater), de nombreux théâtres et salles de concert, des festivals, des salons et des galeries nous avons une offre culturelle et artistique très attractive dans une ville animée avec de nombreux espaces verts et des quartiers attrayants.     

Que voyez-vous en regardant par la fenêtre de votre bureau ?

De la fenêtre de mon bureau, je vois la place du marché de Karlsruhe, actuellement en chantier pour la construction d’un tunnel de métro sous la principale rue commerçante. Je vois aussi l’œuvre exceptionnelle, « Pulled by the Roots », de l’artiste argentin Leandro Erlich. C’est une maison dont le style rappelle celui néoclassique de Friedrich Weinbrenner qui semble avoir été arrachée de terre avec ses racines et est maintenant tenue dans les airs par une grue au-dessus de la place du marché. La maison fait partie de l’exposition « Die Stadt ist der Star – Kunst an der Baustelle » (La star c’est la ville – l’art sur le chantier), l’un des nombreux temps forts du festival estival de 15 semaines à l’occasion du tricentenaire de Karlsruhe

Quels sont vos endroits préférés ?

Si mon agenda le permet, ce qui est malheureusement rare, j’aime me détendre dans mon jardin.

Quelle personnalité de votre ville appréciez-vous le plus ?

L’année du tricentenaire de la ville, je pense spontanément à son fondateur le margrave Karl Wilhelm, car il n’a pas seulement posé la première pierre de son château en 1715, il est aussi à l’origine d’une ville ouverte et libérale. Depuis sa fondation il y a trois siècles, Karlsruhe est une ville internationale. Dès septembre 1715, Karl Wilhelm avait publié la « Lettre des privilèges » et l’avait fait connaître bien au-delà des frontières. Il assurait ainsi aux personnes voulant s’installer à Karlsruhe des droits et des facilités commerciales très étendus pour l’époque – ce qui attira à Karlsruhe des gens venant de toute l’Europe. Il s’agissait de personnes voulant créer quelque chose de nouveau, de personnes qui apportaient et intégraient leurs idées et leurs idéaux. Cela a donné naissance à une communauté prospère. La dimension internationale de la ville de Karlsruhe qui va de pair avec un climat d’ouverture et de tolérance, fait partie depuis lors de l’ADN de la ville en éventail.

Quel lieu aimeriez-vous montrer aux touristes ?

Actuellement, j’inciterais les visiteurs de notre ville à faire une visite de chantier. La construction du tunnel de métro avec l’énorme tunnelier « Giulia » est un exemple d’ingénierie impressionnant. 

Quel est le meilleur endroit pour faire la connaissance des habitants de votre ville ?

Pour faire la connaissance des habitants de Karlsruhe, le mieux est d’aller à l’une des nombreuses fêtes de quartier et des associations, d’aller voir un match à domicile du club Karlsruher SC au stade Wildparkstadion ou de participer à d’autres événements sportifs et culturels. Et surtout d’aller à « Das Fest », l’une des plus grandes manifestions en plein air d’Allemagne à laquelle affluent des milliers de personnes chaque année fin juillet sur l’emplacement Günther-Klotz, dans le sud-ouest de la ville.

Où aimez-vous passer vos vacances ?

Que ce soit à la mer ou à la montagne, le lieu de vacances n’est pas ce qui m’importe le plus. Je me détends surtout lorsque je peux passer du temps en famille, avec ma femmes et nos quatre enfants adultes. Cela me permet vraiment de reprendre des forces !

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