Un continent aux atouts majeurs

D’après les prévisions des Nations Unies, plus de 2 milliards de personnes vivront en Afrique subsaharienne d’ici à 2050. La croissance démographique vertigineuse recèle de nombreux atouts : pour 2015, le Fonds monétaire international table sur un accroissement du PIB de près de 6%. Mais « étant donné la forte croissance démographique, les taux ne suffisent pas à éradiquer la pauvreté », peut-on lire dans un rapport de l’agence fédérale Germany Trade and Invest. S’ajoutent à cela les problèmes de sécurité et les risques sanitaires.

Et pourtant : pour les entreprises allemandes, l’Afrique subsaharienne est un marché intéressant. Ces dernières années, de grands groupes automobiles allemands tels Volkswagen (VW), Daimler et BMW ont élargi leur production et modernisé leurs usines en Afrique du Sud. L’usine VW d’Uitenhage est même l’une des moins polluantes du groupe. Les PME allemandes s’engagent, elles aussi, de plus en plus : selon une étude menée par l’Association Afrique des milieux économiques allemands, c’est surtout dans les TIC que les experts mettent leurs espoirs. Mais les sociétés allemandes se mobilisent déjà aussi dans d’autres secteurs : depuis 20 ans, Hansgrohe commercialise sa robinetterie en Afrique. Il y a quelques années, le fabricant de ciment Schwenk a investi 250 millions d’euros dans une succursale en Namibie. Et le prestataire allemand de services industriels Ferrostaal compte mettre plus d’un milliard d’euros dans la construction d’un complexe de fabrication d’engrais à base de gaz naturel en Tanzanie. Les jeunes sociétés comme Mobisol découvrent aussi ce continent. Avec ses systèmes solaires compacts pour ménages, la start-up berlinoise a beaucoup de succès sur le continent méridional.