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La prospérité grâce à la durabilité

La durabilité nuit-elle au développement économique ? Nous vous présentons une initiative européenne qui dit que c’est le contraire.

06.09.2020
Des robots construisent des moteurs électriques pour les voitures.
Des robots construisent des moteurs électriques pour les voitures. © picture alliance/dpa

La prospérité ou la durabilité ? Beaucoup de gens pensent que les sociétés sont confrontées à ce choix. Le Pacte vert de l’union européenne – soutenu par l'Allemagne – considère que ces valeurs sont interdépendantes : la prospérité par la durabilité.

Pascal Canfin, député français au Parlement européen
Pascal Canfin, député français au Parlement européen © picture alliance / abaca

Qui soutient l’économie verte ?

L’ « Alliance pour une relance verte » dans toute l’Europe, par exemple. Elle a été lancée en avril 2020 par le Français Pascal Canfin, président de la Commission de l'environnement au Parlement européen et signée par les ministres d’Italie, de France, du Luxembourg, du Portugal d'Autriche, du Danemark, de Suède, de Finlande, d'Espagne et de l'Allemagne ainsi que par les membres du Parlement européen de 17 pays. Les signataires ne voient pas de contradiction entre la durabilité et une économie prospère comme le montre les signatures de 37 hauts dirigeants de groupes internationaux, dont Allianz, Volkswagen, Siemens Gamesa, Bayern Invest et EON ainsi que d’associations professionnelles, de syndicats, d'ONG et de think tanks.

Quel est l’objectif ?

L’objectif est d’orienter les aides à l’économie du fait de la crise de Covid-19, rigoureusement dans le cadre du Pacte vert. Selon l’appel « la transformation en une économie neutre pour le climat, la protection de la biodiversité et la restructuration de l’industrie agroalimentaire offrent la possibilité d’une création d'emplois et d'une croissance rapides ». 

Doutes et réserves

Les doutes émanent surtout de certains secteurs de l’industrie. L’Association allemande de l’industrie automobile, par exemple, met en garde contre les « charges supplémentaires »  du fait de normes plus strictes pour les gaz d’échappement et demande tout d'abord une « estimation sérieuse » des conséquences du Covid-19. Certains chefs d’Etat et de gouvernement d'Europe de l'Est sont également réticents, surtout parce que l’approvisionnement en énergie de leurs pays dépend largement des combustibles fossiles.

Frans Timmermans, commissaire européen chargé de l’environnement
Frans Timmermans, commissaire européen chargé de l’environnement © picture alliance / ANP

Que dit l’Union européenne ?

Le commissaire européen chargé de l'environnement, Frans Timmermans répond au sujet des esprits critiques du Pacte vert : « ils peuvent peut-être repousser de quelques années les investissements et les mesures de transformation mais, un jour ou l'autre, ils seront rattrapés par la réalité ». L’Agence allemande de l'environnement pense que les coûts du changement climatique liés aux mauvaises récoltes, aux dégâts matériels ou aux phénomènes météorologiques extrêmes pourraient représenter en 2050 un quart du produit intérieur brut mondial. Selon Timmermans « nous pouvons opter pour la politique de l'autruche et espérer que rien ne change. Mais cela ne sera pas le cas. Alors, soit nous prenons notre destin en main soit nous nous résignons à notre sort. »   

© www.deutschland.de

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