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Startups germano-africaines

Elles sont jeunes, créatives et ont du succès : des startups germano-africaines sont actives dans de nombreux domaines. Quatre coopérations prometteuses.

07.02.2017
© Julie/Fotolia - Start-ups

Africa Green Tech

Energie pour l’Afrique – telle est la devise d’Africa Green Tech. Avec des conteneurs solaires mobiles, l’entreprise assure l’approvisionnement en courant électrique sur tout le territoire. Au Mali, la startup originaire du Land de Hesse a installé jusqu’à maintenant cinq conteneurs produits entièrement en Allemagne. Ils sont équipés de panneaux solaires, d’onduleurs et d’accumulateurs. Dans certains cas, une installation d’épuration d’eau y est ajoutée. Pour les villageois du pays de l’ouest de l’Afrique, la production d’électricité n’est pas seulement plus propre que celle produite précédemment avec des générateurs diesel, elle est aussi beaucoup plus économique. L’entreprise de type social est financée par crowfunding sur internet. L’objectif est de rembourser aux investisseurs le capital avec un intérêt à une date ultérieure. En 2017, 50 autres conteneurs solaires doivent être installés au Mali. Des entretiens ont lieu avec les gouvernements d’autres pays africains.

 

Mobisol

La startup berlinoise Mobisol est également séduite par le soleil. L’entreprise vend des installations photovoltaïques pour l’usage domestique en Tanzanie, au Rwanda et au Kenya où, jusqu’à maintenant, ses fondateurs ont installé plus de 60 000 systèmes solaires sur les toits. La particularité est que le paiement des installations s’effectue par les clients sur une période de trois ans, au moyen d’un téléphone portable. De cette manière, Mobisol peut même servir des personnes habitant des villages éloignés et n’ayant pas de compte bancaire. La puissance des installations suffit à faire fonctionner des lampes, des téléphones portables, des réfrigérateurs ou des téléviseurs. Des techniciens dûment formés et certifiés sont chargés de l’installation et des instructeurs locaux en apprennent le fonctionnement. Parmi les pourvoyeurs de fonds on retrouve la société allemande d’investissement et de développement (DEG), la banque néerlandaise d’investissement FMO, l’Internationale Finance Corporation (IFC) du groupe de la Banque mondiale ainsi que la société d’investissement privée du gestionnaire de fonds sud-africain Investec Assec Management. 

Volkswagen, Daimler et  BMW

En Afrique, le marché est dominé par les voitures d’occasion importées du monde entier. Au Rwanda, Volkswagen veut emprunter une nouvelle voie : à l’aide de concepts de mobilité modernes, les clients doivent être incités à utiliser des véhicules Volkswagen. Ils peuvent, avec une application portable, soit louer une voiture pour une courte période (autopartage) soit faire une réservation auprès d’un service de transport (ride hailing). Volkswagen veut faire assembler les véhicules au Rwanda avec des pièces provenant de l’usine en Afrique du Sud. Une unité de production a également été ouverte au Kenya. Afin de limiter les coûts d’investissement autant que possible et d’être concurrentiel, l’entreprise travaille en collaboration avec des partenaires locaux. D’autres constructeurs automobiles allemands aussi voient des opportunités de croissance. BMW a annoncé des partenariats avec des banques panafricaines afin de faciliter aux clients le financement d’un achat de véhicule. Daimler projette de conquérir 50 nouveaux marchés avec des camions et des bus. Il est prévu d’installer deux nouveaux centres de distribution à Nairobi et à Pretoria.      

FruitBox Africa

Lorsque l’on évoque l’Ethiopie, peu de personnes en Europe pensent tout d’abord à de riches plantations de fruits et de légumes. Mais c’est précisément ce qu’ont réussi un groupe d’investisseurs privé de Francfort sur le Main et l’avocat d’affaires Lutz Hartmann. La société holding FruitBox Africa GmbH possède 100 pour cent d’une ferme dans la région du Wolaita dans le sud du pays et afferme 300 hectares au gouvernement éthiopien. Il y pousse actuellement des tomates, des piments rouges et des oignons ; des papayers et des choux doivent s’y ajouter. A long terme, on pourrait aussi envisager d’y cultiver des choux-fleurs, des mangues, des courgettes, des aubergines, des gombos et des poivrons. Hartmann est persuadé que l’agriculture représente une grande opportunité en Afrique. Il y a un besoin urgent de finances et de savoir-faire. A l’aide de méthodes de culture modernes et d’investissements dans de bonnes semences et du matériel, la productivité d’exploitations agricoles pourrait être nettement augmentée. En décembre 2015, l’entreprise a lancé la construction d’un système d’irrigation, y compris une station de pompage, un réservoir et un conduit d’un kilomètre. Depuis octobre 2016, la récolte est intense et est vendue sur le marché local. A long terme, une partie doit être exportée ; en outre, les associés francfortois réfléchissent aux possibilités de transformation afin d’augmenter la chaîne de création de valeur. Actuellement, la société FruitBox Africa GmbH, financée uniquement par des fonds privés, emploie plus de 100 personnes. A part les deux gérants, tous les autres sont originaires d’Ethiopie. Lorsque la ferme aura atteint sa dernière phase d’installation, cela pourrait signifier la création directe ou indirecte de jusqu’à 1000 emplois dans l’un des plus pauvres pays du continent.           

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