Perspectives internationales dans l’agriculture

Ukraine : coopération en temps de guerre 

Au regard de la guerre d’agression russe contre l’Ukraine, le soutien à l’agriculture de l’Ukraine, important exportateur de céréales, a encore gagné en importance. Longtemps avant l’attaque du 24 février 2022, l’Allemagne et l’Ukraine échangeaient déjà étroitement des informations dans le secteur agricole, par exemple sur l’agriculture biologique. Actuellement, l’Allemagne soutient en Ukraine, entre autres, des projets en matière de formation agricole spécialisée ainsi que d’autosuffisance en fruits et légumes et en produits écologiques. Par ailleurs, elle finance des générateurs pour l’alimentation en électricité des exploitations agricoles dans les régions particulièrement touchées par la guerre. 

Colombie : écologie et biodiversité 

En Colombie, après des décennies de guerre civile, le processus de paix se poursuit. C’est dans ce contexte que le ministre allemand de l’Agriculture Cem Özdemir a déclaré, en 2023 : « En Colombie, il apparaît clairement ceci : la politique de paix est également toujours une politique alimentaire et agricole. La paix est nécessaire pour permettre aux cultivatrices et cultivateurs de travailler leur terre sans aucune crainte et d’assurer la sécurité alimentaire aux personnes de leur entourage. » Cette déclaration d’Özdemir a été motivée par l’accord passé avec ce pays sud-américain pour une nouvelle coopération diversifiée dans le domaine de l’agriculture. Cette dernière vise à promouvoir une agriculture axée sur l’écologie et la biodiversité, dans laquelle les femmes et les jeunes recrues doivent être particulièrement soutenues.  

Nouvelle-Zélande : protection du climat et sécurité alimentaire 

Avoir une agriculture en harmonie avec la nature consiste également à garder à l’esprit la protection du climat. C’est là le point central du partenariat germano-néo-zélandais dans le domaine agricole. Il repose sur une alliance de recherche sur la protection du climat dans l’agriculture initiée par la Nouvelle-Zélande : la Global Research Alliance on Agricultural Greenhouse Gases (GRA). Le ministre allemand de l’Agriculture Özdemir précise clairement : « Les agricultrices et agriculteurs de nos deux pays profiteront de cette coopération et de cet échange mutuel de savoir et d’expérience. Par ailleurs, c’est précisément pour les pays du Sud que nous voulons mettre à disposition différentes solutions sur la manière dont la protection du climat et la sécurité alimentaire peuvent fonctionner. »