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Une nouvelle signification pour le Conseil des États de la mer Baltique

L’Allemagne était à la tête du Conseil des États de la mer Baltique pendant un an. Le sujet principal de la présidence était l’expansion de l’énergie éolienne en mer Baltique.

31.05.2023
Une préoccupation commune au sein du Conseil des États de la mer Baltique : l’expansion de l’énergie éolienne
Une préoccupation commune au sein du Conseil des États de la mer Baltique : l’expansion de l’énergie éolienne © picture alliance/dpa

Quelques mois après l’attaque russe contre l’Ukraine, l’Allemagne a repris en juillet 2022 la présidence pour un an du Conseil des États de la mer Baltique qui a pour but depuis trois décennies de renforcer la coopération des États côtiers de la mer Baltique. La guerre a également assombrit la présidence allemande de ce conseil. Avant la fin de la présidence en juin, les ministres des Affaires étrangères des États membres se réuniront une dernière fois à Wismar, ville hanséatique du nord de l’Allemagne. L’expansion de l’énergie éolienne offshore en mer Baltique sera à nouveau au cœur de cette réunion.

Création du Conseil des États de la mer Baltique à la fin de la Guerre froide

Le Conseil fut créé en 1992 sur une initiative germano-danoise. Son objectif : quelques années après la fin de la Guerre froide, il était question de créer un espace pour une coopération régionale des États côtiers de l’Ouest et de l’Est. L’organisation intergouvernementale compte aujourd’hui dix États membres ainsi que l’Union européenne. Outre l’Allemagne et le Danemark, on y retrouve aussi la Norvège, l’Estonie, la Finlande, la Lituanie, la Lettonie, la Pologne, la Suède et l’Islande.

Le 1er juillet 2022, l’Allemagne a repris la Présidence du groupe en se fixant trois priorités pour les douze mois à venir : la promotion de l’énergie éolienne offshore, l’intensification des rencontres de jeunes et l’élimination des munitions immergées dans la mer Baltique.

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Suspension de l’adhésion et retrait de la Russie

Auparavant, la Russie faisait aussi partie du Conseil des États de le mer Baltique. Mais, quelques jours à peine après de début de la guerre d’agression russe contre l’Ukraine, les autres membres ont décidé de suspendre l’adhésion de la Russie. En mai 2022, la Russie a quitté le Conseil.

Parallèlement, la Suède et la Finlande, membres du Conseil des États de la mer Baltique, ont décidé de demander leur adhésion à l’OTAN, en réaction à l’attaque russe. Annalena Baerbock, ministre des Affaires étrangères de l’Allemagne, a expliqué fin mai 2022, quelques semaines avant le début de la présidence allemande : « En particulier dans la région de la mer Baltique, où nous avons misé depuis des décennies sur un dialogue avec la Russie et la coopération régionale, il y a désormais une rupture en matière de politique de sécurité. Le fait que la Suède et la Finlande fassent le pas en direction de l’OTAN n’a jamais été prévu – mais la Russie ne leur a laissé aucun autre choix. »

Expansion de l’énergie éolienne offshore en mer Baltique

L’une des principales préoccupations du Gouvernement fédéral est l’expansion de l’énergie éolienne en mer Baltique, qui a pour but de contribuer à la transition énergétique en Allemagne et en Europe. Lors d’un forum sur l’éolien en mai 2023 à Berlin, A. Baerbock, la ministre des Affaires étrangères, a parlé de la mer comme d’un « trésor pour l’énergie verte ». La Commission européenne a estimé la capacité pour l’énergie éolienne en mer Baltique à plus de 93 gigawatts. Cela correspond à la puissance d’environ 90 centrales nucléaires de taille moyenne.

A. Baerbock, ministre des Affaires étrangères, lors d’une réunion du Conseil des États de la mer Baltique
A. Baerbock, ministre des Affaires étrangères, lors d’une réunion du Conseil des États de la mer Baltique © picture alliance/dpa

Pour A. Baerbock, l’expansion de l’énergie éolienne est aussi décisive au niveau de la politique de sécurité, cal cela permet de réduire les dépendances aux combustibles fossiles comme le pétrole ou le gaz. Chaque éolienne construite est « un investissement dans notre sécurité, car la transition à l’énergie verte nous rend indépendants du pétrole, du charbon et du gaz en provenance de pays auxquels nous ne pouvons plus nous fier », a déclaré A. Baerbock.

Rencontres de jeunes et élimination des munitions

Jusqu’à 400 000 tonnes d’explosifs conventionnels et environ 40 000 tonnes d’armes chimiques qui ont été coulées à la fin de la Seconde guerre mondiale se trouvent encore au fond de la mer Baltique. Pendant sa présidence du Conseil, l’Allemagne s’est engagée en faveur du renforcement des coopérations régionales dans la lutte contre cette menace pour l’environnement et la vie sous-marine. Le Gouvernement fédéral s’est en outre engagé pour renforcer les rencontres personnelles des jeunes originaires de différents pays de la région de la mer Baltique.