Joachim Rücker préside le Conseil des droits de l’homme de l’ONU
En 2015, un diplomate allemand prendra pour la première fois la présidence du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies.

« C’est un privilège exceptionnel et un grand honneur pour moi et pour l’Allemagne, mon pays », disait Joachim Rücker après avoir été élu président par les 47 représentants des pays membres du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies. La carrière du diplomate l’a mené depuis 1979 dans toute une série d’étapes importantes, de Vienne à Detroit en passant par Dar es Salam. Il travailla jusqu’en 2008 comme envoyé spécial de l’ONU au Kosovo où il dirigea l’administration de transition. Puis ce docteur en économie devint ambassadeur en Suède. Dans ses derniers postes, M. Rücker était inspecteur en chef du Ministère fédéral des Affaires étrangères à Genève et, enfin, ambassadeur et représentant permanent de la République fédérale d’Allemagne auprès du bureau des Nations Unies et des autres organisations internationales à Genève. Agé de 63 ans, ce diplomate a la particularité d’avoir aussi été un homme politique du Parti social-démocrate allemand (SPD). Son parcours animé montre qu’il a su allier la politique extérieure et l’engagement politique dans son pays. De 1993 à 2001, M. Rücker fut ainsi maire de la ville de Sindelfingen dans le Bade-Wurtemberg.
M. Rücker veut optimiser le travail du conseil onusien
Sa présidence d’un an à la tête du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies débute le 1er janvier 2015. Diplomate expérimenté, M. Rücker assumera une tâche délicate car le conseil est connu pour ses débats ardus. Peter Splinter, spécialiste de l’ONU à l’organisation de défense des droits de l’homme Amnesty international, expliquait dans une interview que « le ton d’un débat peut être très agressif ou plutôt respectueux, cela varie d’une présidence à l’autre », illustrant ainsi le rôle important de ce poste. La présidence est déterminante quant à la manière dont le conseil travaille, choisit ses orientations et débat.
Après son élection, Joachim Rücker annonçait que le conseil doit travailler de manière plus efficace. « Le Conseil a déjà réalisé beaucoup de choses pendant ces près de dix dernières années. Nous ne devons pas oublier que son travail est d’une importance énorme pour un très grand nombre de gens dans le monde, notamment pour les nombreuses victimes de violations des droits de l’homme et pour les gens innombrables qui vivent dans des régions en crise, en conflit et sous le terrorisme », disait-il.
© www.deutschland.de