La Roumanie à proximité
Des étudiants de l’étranger présentent leur pays à des élèves allemands – une approche européenne dans les salles de
classe.

Les enfants de la classe 7b du collège connaissent les maisons à colombages, comme il y en a dans les centres-villes historiques en Allemagne. Mais ils ne connaissent pas les maisons traditionnelles de Transylvanie – comment sont-elles ? La classe du collège de l’école d’Hartenrod en Hesse est impatiente de le savoir : Monica Sipos, étudiante de Roumanie, construit une maquette avec les élèves. Le contact est rapidement établi – et grâce au programme « Europa macht Schule » (L’Europe fait école) du ministère fédéral de l’Éducation et de la Recherche (BMBF) il a lieu de manière très personnelle. « À l’aide du projet, je peux faire découvrir mon magnifique pays aux enfants » dit Sipos, qui est pour un semestre à l’université Philipps de Marburg et y étudie la médecine. « De plus, je fais la connaissance de beaucoup de nouvelles personnes et ai un contact direct avec la vie allemande ».
En tant qu’ambassadrice de son pays, Sipos établit un pont entre les cultures allemande et roumaine – et, par son projet, rend palpable l’idée de « Europa macht Schule ». « L’objectif est de concrétiser de manière vivante l’idée de l’échange européen » explique Hans Leifgen de l’Office allemand d’échanges universitaires (DAAD) qui coordonne le programme, avec sa collègue Katrin Winter. Au cours de trois à cinq leçons, les étudiants se consacrent, selon l’âge des élèves, par exemple aux différents systèmes électoraux des pays ou aux danses et chants traditionnels. « Savoir quelque chose sur d’autres cultures évite les préjugés et éveille l’envie chez les jeunes de faire également un séjour à l’étranger » ajoute Leifgen. Les statistiques montrent aussi le succès du programme ; « Europa macht Schule » a été lancé en 2006 avec 30 projets ; entre-temps quelque 200 projets sont réalisés chaque année.
Le programme est soutenu par l’association « Europa macht Schule » et ses 30 groupes dans différentes villes. Le DAAD à Bonn coordonne les activités en étroite collaboration avec l’association. Ses membres bénévoles prennent par exemple contact avec des étudiants européens et les prennent en charge pendant le projet. C’est le cas de l’enseignante Stefanie Plitt qui accompagne Monika Sipos pour ses leçons dans la classe 7b à Hartenrod.
Plitt s’engage également au sein de la direction de l’association dont elle est vice-présidente depuis 2014. Elle s’investit surtout pour l’offre de séminaires concernant le projet « Europa macht Schule » dans les établissements d’enseignement supérieur. Selon Plitt « cela permet d’avoir davantage de temps pour la préparation et donne une structure optimale pour le déroulement du projet. De plus, on peut aussi donner des points de crédit aux étudiants particulièrement engagés. » ▪