Grande tristesse après le décès de Horst Köhler, ancien président fédéral de l’Allemagne

Berlin (dpa) – C’est avec une grande tristesse que l’Allemagne a réagi au décès de Horst Köhler, l’ancien président fédéral de l’Allemagne. Le chancelier allemand Olaf Scholz a salué le fait que Köhler s’était « engagé tout au long de sa vie pour œuvrer en faveur d’un monde plus juste ». Le président allemand Frank-Walter Steinmeier l’a qualifié de « coup de chance pour notre pays ». Köhler est décédé à l’âge de 81 ans. Le 23 mai 2004, il avait été élu au poste de chef d’État allemand et réélu cinq ans plus tard. Il avait démissionné le 31 mai 2010, alors même qu’il était l’un des dirigeants les plus populaires de son époque. Cet économiste avait travaillé dans différents ministères avant de devenir négociateur en chef allemand, dans le cadre du traité de Maastricht sur l’Union monétaire européenne. Par la suite, il dirigea la Banque européenne pour la reconstruction et le développement à Londres et le Fonds monétaire international (FMI). 

L’Afrique, une grande passion 

Sur le plan international, Köhler s’était avant tout consacré à l’Afrique, en tant que directeur du FMI et également comme président fédéral de l’Allemagne. C’est avec persévérance qu’il plaidait pour un partenariat d’égal à égal avec l’Afrique. Après sa démission, il fut notamment émissaire de l’ONU pour le conflit du Sahara occidental. Steinmeier a par ailleurs mis l’accent sur l’engagement de Köhler en faveur d’un traitement équitable de l’Afrique – « le continent auquel appartenait son cœur et qu’il connaissait si bien ». Köhler était profondément convaincu que l’Europe devait abandonner son mode de pensée colonial et traiter les pays africains comme des partenaires égaux. « Il était ainsi très en avance sur son temps. »