Rétablissement des sanctions des Nations unies contre l’Iran
Dix ans après l’accord historique conclu avec l’Iran sur le nucléaire, celui-ci n’est plus qu’un souvenir. L’Allemagne souhaite poursuivre les négociations afin d’empêcher la construction d’une bombe atomique.

New York (dpa) – À peine dix ans après l’accord historique sur le nucléaire iranien, les sanctions des Nations unies contre ce pays ont à nouveau été rétablies, suite à l’échec des négociations. Dans la nuit de samedi à dimanche, le délai imparti à Téhéran et à ses partenaires de négociation – l’Allemagne, la Grande-Bretagne et la France – pour parvenir à un accord a expiré.
Les sanctions désormais réintroduites comprennent, entre autres, un embargo général sur les armes, une interdiction de poursuivre l’enrichissement d’uranium ainsi que de nombreuses mesures punitives à l’encontre de personnes et d’organisations, visant à geler leurs avoirs. L’Iran avait annoncé que sa réaction serait sévère si les mesures étaient réintroduites.
Fin août, l’Allemagne, la France et la Grande-Bretagne ont activé le mécanisme dit « snapback ». Celui-ci a pour objectif de pouvoir réimposer à l’Iran les sanctions prises précédemment en cas de non-respect de ses obligations dans le cadre de l’accord nucléaire de 2015. Avec les États-Unis, la Russie et la Chine, les États européens sont cosignataires de cet accord considéré comme un jalon diplomatique majeur.
« Nous exhortons l’Iran à s’abstenir de toute action d’escalade et à revenir au respect de ses obligations légales en matière de garanties », ont déclaré conjointement dans la nuit les ministres des Affaires étrangères de l’Allemagne, de la France et du Royaume-Uni (E3). « Le rétablissement des sanctions des Nations unies ne signifie pas la fin de la diplomatie. »