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Le gouvernement fédéral critique les projets de colonie en Cisjordanie

Israël a l’intention de construire de nouvelles habitations, divisant ainsi le territoire. Ce projet repousserait d’autant l’instauration d’une paix durable. 

16.08.2025
Vue sur un vignoble dans le village de Susya dans la région de Masafer Yatta, au sud d’Hébron en Cisjordanie
Vignoble dans le village de Susya en Cisjordanie et cultures en partie détruites (image d’archive) © picture alliance / Middle East Images | Mosab Shawer

Berlin/Tel Aviv (dpa) - Le gouvernement fédéral a émis de virulentes critiques à l’encontre d’Israël et de ses projets de construction de milliers de nouveaux logements en Cisjordanie. « Cette colonie va à l’encontre du droit international et de résolutions en vigueur du Conseil de sécurité de l’ONU », a indiqué un porte-parole du ministère allemand des Affaires étrangères à Berlin. « Elle vient ébranler la solution fondée sur la coexistence de deux États et est incompatible avec la fin de l’occupation israélienne en Cisjordanie, exigée par la Cour internationale de justice. » 

Le Ministre des Finances israélien, Bezalel Smotrich, a récemment annoncé le projet de construction de près de 3 400 logements dans la zone E1 entre Jérusalem-Est et la colonie Maalé Adoumim. Cette région compte parmi les points les plus sensibles dans le contexte du conflit israélo-palestinien. Son urbanisation diviserait la Cisjordanie en deux parties factices, nord et sud, et compliquerait, voire rendrait impossible, la création d’un territoire d’un seul tenant pour un futur État palestinien.  

L’Union européenne ainsi que la Turquie ont également critiqué ce projet de colonie. Ces décisions unilatérales « aggravent la situation d’ores et déjà extrêmement tendue sur place et viennent miner tout espoir de paix », a déclaré par exemple la cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas. Elles iraient en outre, selon elle, à l’encontre du droit international.