Les créateurs d’entreprise allemands
En Allemagne les conditions pour les créateurs d’entreprise sont bonnes, il y a toutefois quelques obstacles.
L’infrastructure est bonne, le cadre juridique approprié et le pouvoir d’achat élevé : « Tout cela constitue un environnement favorable pour que de jeunes entrepreneurs s’installent » déclare Tobias Kollmann, professeur d’e-business et e-entrepreneurship à l’université de Duisburg-Essen. En 2012, parmi les 350 000 nouvelles créations d’entreprises on comptait de nombreuses structures unipersonnelles. Selon l’étude du ministère fédéral de l’Économie, les créateurs ont souvent commencé par puiser dans leurs économies pour réaliser le rêve d’être à la tête de leur propre entreprise. Pour les start-up allemandes misant sur des modèles commerciaux novateurs et une croissance rapide des ventes ou de la clientèle, les conditions sont comparables. Toutefois, si l’entreprise veut s’agrandir c’est plus compliqué.
En Allemagne, il n’y a guère d’investissements dans les jeunes sociétés et, selon l’économiste Kollmann, « il faut donner de nouvelles impulsions ». Le cabinet de conseil McKinsey a récemment proposé de créer un fonds privé de 100 millions d’euros réservé aux entreprises localisées à Berlin afin de pouvoir assurer des financements de plus de trois millions d’euros. Une étude de la Fédération allemande des start-up a révélé que, jusqu’à maintenant, une start-up sur quatre en Allemagne a obtenu un capital de croissance d’une société dont le siège se trouvait hors de l’Union européenne. Avoir un investisseur des Etats-Unis est souvent considéré par les entrepreneurs comme la consécration. Selon les auteurs de l’étude, cela n’apporte pas seulement de l’argent et facilite l’accès au marché américain mais offre aussi un plus grand réseau de partenaires.
Il n’est pas non possible d’obtenir partout le personnel qualifié nécessaire car l’offre est parfois inférieure à la demande. Des entreprises cherchent désespérément des diplômés d’études techniques. Les observateurs considèrent qu’une réforme est nécessaire afin qu’il soit possible de donner des cours d’entreprenariat dès le collège. Selon Kollmann « L’Allemagne a le potentiel non seulement pour assurer l’avenir de ses jeunes dans des secteurs de croissance mais aussi pour devenir le pays d’entrepreneurs internationaux et de personnels qualifiés ».
