La tendance au « social reading »
L’Internet fait de la lecture une aventure partagée.
Lire peut être une activité solitaire mais ce n’est pas impératif. Quiconque veut abandonner la classique solitude du lecteur se rendra aux innombrables fêtes de la littérature, clubs de lecture, salons du livre et lectures publiques. Aujourd’hui, d’innombrables « communautés » de lecteurs se sont aussi créées sur le Web. Et leur développement numérique continue, reliant directement les lecteurs au livre. L’appli lecture Readmill, créée par des Suédois à Berlin, permet depuis 2011 aux bibliophiles de dialoguer en direct sur un livre : ils peuvent y marquer des passages, diffuser des citations dans les médias sociaux et en discuter avec d’autres internautes. L’auteur allemand – et blogueur bien connu – Sascha Lobo fait partie d’un groupe d’informaticiens qui a lancé le projet Sobooks lors de la Foire du Livre de Francfort en 2013.
Des débats et une plateforme de vente des livres.
Sobooks est la contraction de Social Books. La plateforme met des livres en ligne, les relie aux réseaux sociaux et cherche également à les vendre. Cela rend Sobooks intéressant pour les éditeurs et les auteurs. La plateforme peut aussi donner des informations sur les habitudes de lecture de ses clients. « Si l’internaute souhaite montrer quels livres il lit, très bien, nous lui apportons notre soutien. S’il ne veut pas avoir de contact avec l’extérieur, il peut tout aussi bien choisir cette option. » C’est ce que disait Sascha Lobo dans une interview avec l’hebdomadaire « Die Zeit » qui l’interrogeait sur le lecteur transparent. Un thème auquel les bibliophiles doivent réfléchir dans le monde numérique.
Fête internationale de la littérature lit.COLOGNE du 12 au 22 mars 2014 à Cologne
