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Les études font la différence

Le programme de bourses de la DAFI a offert de nouvelles perspectives à Juma, du Soudan du Sud. L’étudiant parle de sa fuite et de ses rêves.

24.11.2020
Juma Robert John Paul
Juma Robert John Paul © private

Etudier à l’université et y obtenir un vrai diplôme reste un objectif impossible pour la plupart des jeunes réfugiés dans les pays du Sud mondialisé. En 2018, seul 1 % des réfugiés était inscrit dans une université ; depuis, ce nombre a augmenté pour atteindre 3 %.

L’Initiative universitaire allemande pour les réfugiés Albert Einstein (DAFI), lancée par le gouvernement fédéral, a contribué à cette hausse. Le UNHCR se charge de son implémentation, le ministère fédéral des Affaires étrangères apporte les fonds nécessaires aux études dans les pays d’accueil. Depuis 1992, le programme a permis à plus de 18.000 réfugiés dans 54 pays de faire des études supérieures.

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Le plus grand groupe de boursières et de boursiers de la DAFI vient de Syrie, ils ont fui la guerre civile. Un nombre croissant de bourses va également à l’Afrique sub-saharienne. Près de la moitié (46 %) des étudiants DAFI y vit. Le programme DAFI permet ainsi aux jeunes réfugiés d’accéder à l’université dans les pays qui ont accueilli un nombre particulièrement important de réfugiés comme le Kenya ou l’Ouganda. Juma Robert John Paul, du Soudan du Sud, dont la DAFI soutient les études à l’université Bugema en Ouganda depuis 2017, est l’un d’eux et raconte ici son histoire :

« J’ai déjà dû fuir deux fois mon pays, le  Soudan du Sud. La première fois de 2000 à 2007, puis à nouveau en 2016 lorsque la guerre a repris après un accord de paix. J’ai toujours rêvé de devenir architecte mais en Ouganda, où ma mère, moi et mes six frères et sœurs avions fui, je ne pouvais pas m’offrir les frais de scolarité pour étudier l’architecture. Je décidais de ne pas me laisser freiner par l’étiquette de réfugié et j’ai cherché un cursus moins onéreux qui me permettrait un jour de réaliser mon rêve.

J’ai appris que les frais d’études de mathématiques appliquées à l’informatique étaient moins élevés, alors je m’y suis inscrit et remboursais peu à peu la somme en travaillant dans une ferme appartenant à l’université. J’ai entendu parler d’un appel à candidature au programme de bourses DAFI. J’ai postulé et ai été l’un des heureux à être acceptés. A mon avis, ma volonté de poursuivre mon éducation a aidé à être choisi, après un semestre d’études, pour une bourse de la DAFI.

Le ministre allemand des Affaires étrangères Heiko Maas avec des boursiers de la DAFI au Global Refugee Forum à Genève
de la DAFI au Global Refugee Forum à Genève © UNHCR/Antoine Tardy

Depuis, la DAFI assume mes frais de scolarité, de logement et de repas, me soutient pour les formalités et me permet de me consacrer entièrement à mes études. Je passerai mon diplôme l’année prochaine. J’espère pouvoir un jour rentrer au Soudan du Sud car ce pays sera toujours ma patrie.  » 

 


 Juma Robert John Paul from South Sudan is studying at the Bugema University in Uganda  

"I had to flee from my homeland of South Sudan twice. The first time was from 2000 to 2007 and then again in 2016, when the war flared up again after a peace agreement. I have always dreamed of becoming an architect, but in Uganda, where my mother, my six siblings and I found refuge, I could not afford the tuition fees to study architecture. I knew that I was not going to let the ‘refugee’ label stop me from anything, so I researched to see if there were cheaper education pathways that I could take that would one day lead me to my dream. I found out that the tuition fees for Business Information System was cheaper, so I enrolled for it and stuttered away the money by working on a farm belonging to the university. I then heard of an open call for applications for the DAFI scholarships programme, which I applied to and was one of the very few fortunate applicants to be awarded the scholarship. In my opinion, the efforts that I had put in trying to educate myself helped me to be chosen for a DAFI scholarship programme after one semester. Since then, DAFI has been paying my tuition fees, accommodation and food. The programme also supports me with formalities and allows me to fully concentrate on my studies. Next year I will graduate from my programme. My hope is that I can return to South Sudan one day as this will forever remain my home.“


 

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