Aller au contenu principal

« Nos valeurs sont les mêmes »

Les femmes sont déterminantes pour la paix dans le monde : nous avons rencontré quatre femmes qui s’engagent pour cette cause.

Compte rendu : Sabine Buchwald, 21.08.2019
Manifestation pour la paix 2016
Manifestation pour la paix 2016 © dpa

Des études révèlent que, lorsque, dans une société, les hommes et les femmes sont égaux, il y a moins de conflits intra et interétatiques. C’est pourquoi la 10e Conférence de l’organisation « Religions for Peace » à Lindau offre un forum spécial aux femmes. Nous avons rencontré quatre participantes qui s’engagent pour un monde plus pacifique.  

Dieses YouTube-Video kann in einem neuen Tab abgespielt werden

YouTube öffnen

Contenu tiers

Nous utilisons YouTube pour intégrer un contenu qui collectera possiblement des données sur vos activités. Merci de vérifier les détails et d’accepter le service afin de pouvoir afficher ce contenu.

Ouvrir le formulaire de consentement

Piwik is not available or is blocked. Please check your adblocker settings.

« Au cours des vingt dernières années, j’ai consacré beaucoup d’énergie au processus de paix en Bosnie-Herzégovine et dans d’autres régions du monde en crise. La guerre cruelle dans mon pays m’a sans aucun doute marquée. Je veux servir d’intermédiaire entre des jeunes de différentes religions. Mais surtout, je m’efforce d’atteindre des gens qui sortent très peu de leur environnement et dont la pensée est guidée par des clichés. Pour cela, nous allons dans des mosquées et des églises et offrons de participer à des ateliers. Les participants doivent apprendre à s’exprimer sans violence et à s’ouvrir davantage aux personnes qui pensent différemment. Je suis moi-même musulmane. L’histoire de Mohammed et celle de Jésus montrent bien que les valeurs des musulmans et des chrétiens sont les mêmes. »    

Amra Pandžo, 40 ans, dirige « Mali Koraci » qui signifie « petits pas ». L’organisation dans sa ville de Sarajevo s’engage pour le dialogue dans la famille et la société. Amra Pandžo rédige une thèse sur le thème de la sécurité et de la paix à l’université de Sarajevo.

Dieses YouTube-Video kann in einem neuen Tab abgespielt werden

YouTube öffnen

Contenu tiers

Nous utilisons YouTube pour intégrer un contenu qui collectera possiblement des données sur vos activités. Merci de vérifier les détails et d’accepter le service afin de pouvoir afficher ce contenu.

Ouvrir le formulaire de consentement

Piwik is not available or is blocked. Please check your adblocker settings.

Pour moi, l’éducation est le moyen d’ouvrir les yeux aux gens et donc de travailler activement pour la paix. J’ai commencé en tant que professeur de chimie et biologie pour des étudiants plus âgés. Lorsque j’ai eu des enfants, j’ai changé pour une école primaire. Cela ne suffit pas que les enfants apprennent à lire et à écrire. Nous devons leur apprendre à nouer des amitiés en toute confiance. 

Pour un monde pacifique, il est déterminant que les femmes élèvent la voix.
Ravinder Kaur Nijjar

Je suis née en Inde dans une famille sikh et j’avais six ans quand je suis arrivée en Angleterre. Mon histoire m’a marquée et m’a amenée à m’engager pour les droits des femmes. Dans de nombreuses sociétés, on n’entend guère les femmes. Pour un monde pacifique, il est pourtant très important qu’elles élèvent la voix. Les femmes sont déterminantes pour la paix dans le monde. Lorsque l’on éduque les femmes, cela aide leurs familles et la société dans son ensemble. »  

Ravinder Kaur Nijjar, 60 ans, est à la tête de l’organisation « Religions for Peace“ (RfP) en Grande-Bretagne et membre du réseau mondial « Women of Faith ». L’engagement de toute sa vie lui a valu d’obtenir en 2013 le prix « Scottish Asian Women’s Lifetime Achievement Award ».

Lydia Funck
Lydia Funck © Ruben Sečen

Le travail pour la paix est un point commun des traditions religieuses dans le monde entier. En tant que mennonite et secrétaire générale de Church and Peace, je connais de nombreuses initiatives chrétiennes de ma propre église mais aussi de différentes confessions dans toute l’Europe qui veulent suivre l’exemple de Jésus Christ en menant une vie sans violence.

Nous travaillons pour un avenir commun et juste pour tous. Cela signifie lutter pour la réconciliation, l’éducation pour une culture de la paix et la gestion de conflits sans violence.
Lydia Funck

Nos membres dans 14 pays travaillent pour un avenir commun, juste pour tous. Cela signifie lutter pour la réconciliation, l’éducation pour une culture de la paix et la gestion de conflits sans violence. Ils s’engagent pour la justice en matière de partage des ressources de ce monde et pour la préservation de sa création. Je suis curieuse, à la conférence à Lindau, de faire la connaissance d’encore plus de personnes et d’organisations actives pour la paix du fait de leur spiritualité et d’avoir des échanges avec elles. A l’avenir, les rencontres interreligieuses prendront de l’importance pour une coexistence pacifique en Allemagne, en Europe et au-delà. »  

Lydia Funck, 30 ans, est depuis avril 2017 secrétaire générale du réseau œcuménique européen « Church and Peace.  Elle a étudié la recherche sur la paix et les conflits et est membre de la congrégation mennonite de Bad Königshofen, une église protestante libre.  

Shorena Mikava
Shorena Mikava © privat

Compte tenu de la polarisation croissante dans la société, la politique et la religion, la compréhension entre les cultures et les religions n’a jamais été aussi importante que de nos jours. Le dialogue interreligieux est en plein essor, en liaison avec une mission de paix qui me manque actuellement en politique internationale. Dans ma tâche, je m’engage activement pour une coexistence pacifique. Les terribles attaques récentes contre des églises et des personnes à Pittsburgh, San Diego, Christchurch ou au Sri Lanka montrent à elles seules à quel point on a un besoin d’agir et que nous sommes tous dans le même bateau.  

J’espère qu’à Lindau nous donnerons ensemble des impulsions montrant comment nous pouvons mieux protéger les pratiquants et l’ensemble de la société.
Shorena Mikava

Je pense que la haine croissante dans la société, la politique et surtout sur internet a constitué le terreau pour ces horribles attaques. J’espère qu’à Lindau nous donnerons ensemble des impulsions montrant comment nous pouvons mieux protéger les pratiquants et l’ensemble de la société. C’est pourquoi je me réjouis de pouvoir m’y entretenir avec des représentants et des représentantes d’autres religions.

Shorena Mikava est responsable du service juridique et directrice du conseil de financement de la Conférence des rabbins européens (CER). Elle a étudié le droit à Tiflis et à Munich.

 www.deutschland.de