« Les grades de l’armée restent masculins »
La Bundeswehr se féminise mais les grades restent masculins.
Le retrait d’Afghanistan – qui représente peut-être le plus grand défi logistique de toute l’histoire de la Bundeswehr (armée allemande) – est entre les mains d’une femme. Gabriele Voyé est l’une des femmes ayant le plus haut grade dans l’armée allemande. En tant que lieutenant colonel, elle codirige la division J4 au sein de l’état-major d’opérations à Potsdam et est de ce fait responsable de la logistique. Depuis 2011, les femmes ont accès à toutes les carrières dans l’armée allemande. Jusqu’à cette époque, elles ne pouvaient être recrutées que dans le service de santé ou les orchestres de musique militaire. Entre-temps, la Bundeswehr emploie quelque 18 500 femmes, ce qui correspondant à dix pour cent de tous les soldats.
Voyé ne cache pas qu’au début il y a eu un certain embarras – par exemple pour l’appellation. « Pour moi, ce sont des grades, des termes marqués par l’histoire. Je continue à utiliser la forme masculine » dit-elle. Le reste est au banc d’essai. Depuis que le ministère de la Défense a une femme à sa tête, Ursula von der Leyen, on assiste à un changement culturel. « La Bundeswehr est une armée de volontaires. Cela veut dire qu’elle est en concurrence avec des entreprises civiles et qu’elle doit donc être un employeur attractif » déclare la ministre. Depuis peu, les crèches et les garderies font partie de ses attraits.
