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Reem Alabali-Radovan : « Du respect, indépendamment du statut et de l’origine »

La ministre de la Coopération économique et du Développement arriva en Allemagne en tant qu’enfant de réfugiés ; son parcours, jusqu’à aujourd’hui, est impressionnant. 

Tillmann Elliesen , 27.05.2025
Reem Alabali-Radovan lors de la passation de pouvoir
Reem Alabali-Radovan lors de la passation de pouvoir © picture alliance / BMZ/photothek.de

Nul ne s’attendait à sa nomination : Reem Alabali-Radovan est la nouvelle ministre de la Coopération économique et du Développement au sein du cabinet du chancelier Friedrich Merz. Cette sociale-démocrate de 35 ans a jusqu’à présent peu d’expérience dans ce domaine. Mais elle n’est pas la seule dans ce cas : nombre de ses prédécesseur·euse·s ont également dû se familiariser avec la politique de développement. Dans le précédent gouvernement allemand, Alabali-Radovan, qui n’a rejoint le SPD qu’en 2021, était ministre d’État chargée de la Migration, des Réfugiés et de l’Intégration, ainsi que déléguée à l’antiracisme.  

Née à Moscou de parents irakiens 

Alabali-Radovan est née en 1990 à Moscou, là où ses parents, originaires d’Irak, ont étudié l’ingénierie. Brièvement, ils retournèrent dans la région autonome du Kurdistan, mais comme son père s’était engagé dans la résistance contre Saddam Hussein, rester était exclu, a raconté Alabali-Radovan à l’hebdomadaire « DIE ZEIT ». En 1996, la famille se réfugia en Allemagne, où elle obtint l’asile pour vivre dans le Mecklembourg-Poméranie-Occidentale. Selon la politologue, cette expérience influence son action politique et la conforte dans l’idée que l’Allemagne doit assumer une responsabilité globale. 

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Alabali-Radovan est façonnée par de multiples cultures et parle plusieurs langues, ce qui est un atout pour sa nouvelle mission. Parallèlement, elle dispose d’une expérience politique locale et nationale dans le Mecklembourg-Poméranie-Occidentale et connaît les besoins d’une région structurellement faible. Cela pourrait l’aider à gérer son nouveau poste, selon la devise de la politique de développement « Pensez globalement, agissez localement ». 

La coopération au développement comme composante de la politique de sécurité 

La coopération au développement doit être repensée, a déclaré au Bundestag Alabali-Radovan, lors de son premier discours en tant que ministre. Cette coopération fait partie, avec la politique étrangère et la politique de défense, d’une « politique de sécurité intégrée » et sert donc les intérêts de l’Allemagne. Dans le même temps, la nouvelle ministre a souligné qu’il s’agissait de combattre la faim et les inégalités ainsi que de s’attaquer aux rapports de force inéquitables, et ce en collaboration avec les partenaires des pays du Sud. 

Alabali-Radovan est mariée à un boxeur professionnel et aime bien, elle-même, boxer durant son temps libre. « L’ambiance dans les salles de boxe est très respectueuse, on se rencontre d’égal à égal, indépendamment de l’origine ou du statut. Cela me fascine. J’aimerais que cela se retrouve davantage en politique. »