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« Être vu, c’est important »

Elle-même concernée, Natalie Dedreux s’engage pour une plus grande inclusion des personnes atteintes de trisomie 21. Nous avons posé trois questions à l’activiste de Cologne. 

Luca Rehse-KnaufLuca Rehse-Knauf , 15.05.2024
Natalie Dedreux (au centre), lors d’une intervention
Natalie Dedreux (au centre), lors d’une intervention © picture alliance/dpa

En Allemagne, selon les estimations, 50 000 personnes vivent avec la trisomie 21, une particularité congénitale, également connue sous le nom de syndrome de Down. Elle-même concernée par le syndrome, la journaliste et activiste allemande Natalie Dedreux s’engage pour la participation sociale des personnes atteintes de trisomie 21. Via ses canaux de médias sociaux, l’habitante de Cologne parvient à atteindre des dizaines de milliers de personnes. Elle participe à des talk-shows et s’est, par ailleurs, entretenue avec l’ancienne chancelière allemande Angela Merkel. « Elle était très gentille et amicale », se souvient Natalie Dedreux. Nous lui avons posé trois questions à propos de son engagement social. 

Madame Dedreux, que réclamez-vous de notre société ?
Je réclame plus d’inclusion et de participation. Par exemple, le langage simple devrait être davantage mis à disposition, c’est très important. Et il est important que différentes personnes parviennent à s’exprimer et à être vues. En outre, j’aimerais qu’on ne se limite pas à parler des personnes en situation de handicap, mais qu’on parle aussi avec ces personnes. 

De quelle manière vous engagez-vous pour atteindre vos objectifs ?
Bien évidemment, je vais voter. Aller manifester est extrêmement important aussi. De même, je réalise un travail public sur les réseaux sociaux et j’attire l’attention sur des sujets importants.  

Natalie Dedreux en 2018, en train de discuter avec Angela Merkel, la chancelière allemande de l’époque
Natalie Dedreux en 2018, en train de discuter avec Angela Merkel, la chancelière allemande de l’époque © picture alliance/dpa

Vous vous êtes fait connaître en 2017, en discutant avec Angela Merkel, la chancelière de l’époque, lors d’un meeting de campagne. Qu’est-ce qui a changé depuis ?
Aujourd’hui, il y a déjà plus d’inclusion. On prête plus d’attention aux personnes atteintes de surdité, également aux personnes atteintes de trisomie 21. Mais ce n’est pas encore suffisant. J’espère que les gens s’informeront et s’intéresseront encore davantage à ce qu’est la trisomie 21. Être vu, c’est très important pour moi.