Aller au contenu principal

Les médias européens en faveur de plus de coopération

Dis langues et encore plus à venir : la Deutsche Welle dirige un collectif de contenus multilingue. La vision de ENTR : un réseau médiatique paneuropéen.

Luca Rehse-KnaufLuca Rehse-Knauf, 29.09.2023
Une partie de l’équipe de ENTR lors d’un « Design-Sprint » en Pologne
Une partie de l’équipe de ENTR lors d’un « Design-Sprint » en Pologne © ENTR

Que pensent les Majorquins et Majorquines du tourisme festif sur leur île natale ? À quoi ressemble la vie à Nicosie, à Chypre, la dernière capitale divisée d’Europe ? Quelle est l’opinion des habitant·e·s du Groenland concernant leur appartenance au Danemark ? Voici seulement quelques-unes des questions qui sont abordées sur les 24 canaux de réseaux sociaux de ENTR. ENTR est un collectif de médias européen qui produit des contenus journalistiques avec des perspectives transnationales.

Le logo ENTR
Le logo ENTR © ENTR

La Deutsche Welle est la cheffe de fil et pilote le projet avec France Médias Monde, société de médias française; ainsi que des partenaires médiatiques venus de toute l’Europe. « Il ne s’agit pas de se téléphoner juste une fois par mois, de s’accorder sur un sujet et de faire une vidéo qui est adaptée dans toutes les langues », déclare Patrick Leusch, directeur de projet chez ENTR. « Au quotidien, il s’agit d’une coopération vraiment paneuropéenne avec tous les partenaires. » Les sujets intéressants font l’objet de discussions communes, tout comme le développement de nouveaux formats.

Contenu tiers

Nous utilisons pour intégrer un contenu qui collectera possiblement des données sur vos activités. Merci de vérifier les détails et d’accepter le service afin de pouvoir afficher ce contenu.

Ouvrir le formulaire de consentement

Piwik is not available or is blocked. Please check your adblocker settings.

La production est quotidienne. « L’algorithme nous punit au moindre signe de fainéantise », remarque Leusch qui effectue l’interview par téléphone alors qu’il se rend à Bruxelles en voiture. Au moment du passage de la frontière, la communication s’interrompt brièvement avant de reprendre. Au cours de la période actuelle du projet, entre 10 000 et 12 000 publications ont été effectuées – dont des images, des vidéos, des graphiques et plus encore. Les publications se font dans neuf langues : allemand, anglais, français, portugais, roumain, polonais, bulgare, néerlandais et slovaque.

Atteindre les jeunes Européennes et Européens

Le plan de création d’un réseau de médias européen est né en réaction au Brexit, la sortie de la Grande-Bretagne de l’Union européenne en 2021. Patrick Leusch ainsi que ses collègues de la Deutsche Welle se sont posé la question du rôle que peuvent jouer les médias étrangers pour l’avenir de l’Europe. L’idée : atteindre les jeunes Européennes et Européens. « Il y a des histoires sur pourquoi l’Europe est importante, mais qui n’évoquent rien aux jeunes. L’histoire comme quoi l’Europe crée la paix peut probablement être comprise en théorie pour une personne née 50 ans après la fin de la guerre, mais il me s’agit pas d’une expérience vécue. »

Contenu tiers

Nous utilisons pour intégrer un contenu qui collectera possiblement des données sur vos activités. Merci de vérifier les détails et d’accepter le service afin de pouvoir afficher ce contenu.

Ouvrir le formulaire de consentement

Piwik is not available or is blocked. Please check your adblocker settings.

Suite à une analyse approfondie du marché, le concept est né : une offre pas seulement pour les jeunes Européennes et Européens, mais aussi par les jeunes Européennes et Européens. Une chose pas toujours aussi simple, comme Leusch le raconte : « En mai, nous avions le problème que nous n’avons pas pu produire certaines choses comme prévu, car notre TikTokeur passait le bac. Nous avons donc dû faire nos prévisions en fonction. Mais c’est vraiment important de laisser faire des personnes qui parlent aussi au groupe cible. » L’équipe de ENTR est aussi bien composée de journalistes salarié·e·s et indépendant·e·s que de créateurs et créatrices de contenus originaires des pays participants. Le projet est financé par le ministère des Affaires étrangères, les partenaires médiatiques nationaux ainsi que la Commission européenne.

Le plaisir et le travail vont de pair chez ENTR.
Le plaisir et le travail vont de pair chez ENTR. © ENTR

Inclusive : une offre médiatique pour toutes et tous

ENTR mise non seulement sur des standards journalistiques élevés, mais poursuit aussi une approche inclusive. La volonté est de se différencier des offres transnationales existantes. « Nous ne chantons pas les louanges des grandes réalisations de l’Europe, mais nous offrons un espace pour les débats sur ce que peut être l’Europe. » Ici, il est important d’attirer aussi les personnes qui ne se sentent pas attirées par les offres médiatiques existantes. « Tu dois conduire un dialogue sérieux. Tu dois le conduire dans la langue des personnes et tu dois parler avec celles et ceux qui n’ont pas déjà participé à un échange scolaire français puis ont fait deux semestres Erasmus. » La vision est donc un réseau médiatique paneuropéen qui atteint la société dans toute son ampleur. Pourquoi est-ce si important ?

Selon l’institut de recherche fédéral « Cohésion sociale », les médias de communication et la manière dont les personnes se mettent en relation avec d’autres personnes sont un facteur crucial pour la construction de la cohésion sociale. Les individus qui consomment des contenus similaires sur les réseaux sociaux partagent une base de connaissances et peuvent échanger plus facilement. C’est ici qu’intervient ENTR, en contribuant à un paysage médiatique européen. Avec en tout plus de 140 000 followers et 160 millions d’interactions, le collectif est en bonne voie, mais la destination est encore loin.

Pour l’an prochain, la Hongrie est au programme, une nouvelle langue et un nouveau pays dans le réseau. Et : ENTR souhaite atteindre encore plus de jeunes. C’est surtout pertinent dans la perspective des élections européennes de 2024. Pour la première fois, les jeunes de 16 et 17 ans pourront voter en Belgique, Allemagne, Autriche, Grèce et à Malte. Autant de jeunes qu’il faut d’abord atteindre – par exemple via ENTR.

Contenu tiers

Nous utilisons pour intégrer un contenu qui collectera possiblement des données sur vos activités. Merci de vérifier les détails et d’accepter le service afin de pouvoir afficher ce contenu.

Ouvrir le formulaire de consentement

Piwik is not available or is blocked. Please check your adblocker settings.