Un vivre-ensemble agréable

Allemagne. Chaque ville est un monde en miniature, les contrastes en font souvent l’attrait. Or les développements économiques et les changements structurels permanents comportent le risque d’exclure certains groupes d’habitants. C’est pourquoi la justice sociale est en Allemagne un aspect important de l’urbanisme.

Quel est l’objet du programme Soziale Stadt ?

Depuis 1999, la Fédération, les Länder et les communes ont mis quelque 4,3 milliards d‘euros à la disposition de 441 villes et communes pour qu’elles investissent. Les habitants de toutes nationalités, générations et classes sociales doivent pouvoir connaître un vivre-ensemble agréable dans leur quartier. Les fonds vont par exemple aux projets d’intégration de migrants ou d’accompagnement de jeunes en quête d’emploi, aux projets de voisinage, d’embellissement des espaces verts ou des terrains de jeux pour les enfants ou encore à la création d’une infrastructure sans obstacle pour les personnes handicapées.

Pourquoi l’accent est-il mis sur les jeunes en 2018 ?

Les jeunes handicapés sont au cœur du nouveau programme de promotion « Jugendmigrationsdienste im Quartier ». Le ministère de la Famille et celui de la Construction mettent 7 millions d’euros à la disposition de 16 projets jusqu’en 2021, soit un par Land. Son objectif est de mieux intégrer les jeunes migrants dans leur voisinage et d’améliorer le vivre-ensemble des divers habitants dans les quartiers défavorisés.

Y a-t-il des exemples concrets pour « Jugendmigrationsdienst im Quartier » ?

Un exemple à Francfort-sur-le-Main : les éducateurs Jannis Plastargias et Doris Kleffmann-Metz dirigent un projet-pilote dans le quartier Gallus. Ils veulent inciter les jeunes de 12 à 27 ans à prendre leur vie et leur environnement en main et à s’investir au niveau politique et sociétal. Ils veulent réaliser d’ici à 2021 environ 15 actions par an, allant de la prévention de la violence aux fêtes joyeuses, en passant par un atelier vidéo où les jeunes explorent leur quartier avec une caméra et apprennent à tourner et à monter des vidéos. « Je pense que beaucoup de gens ne savent pas tout ce qu’ils peuvent faire bouger. Nombreux sont ceux qui estiment que quelqu’un règlera tout, dit Plastargias. Or notre message est : hé, vous pouvez faire quelque chose, organisons-le ensemble ! »

Journée mondiale de la justice sociale le 20 février

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