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« Je suis particulièrement impressionné par les petites et moyennes entreprises allemandes »

Santhosh Jayaprakash, expert en informatique, a fondé plusieurs start-up à Berlin. Quelles sont ses impressions – et ses conseils ? 

Interview: Ina Brzoska , 01.10.2025
Santhosh Jayaprakash, spécialiste du cloud computing à Berlin
Santhosh Jayaprakash, spécialiste du cloud computing à Berlin © privat

Monsieur Jayaprakash, qu’est-ce qui vous a amené à Berlin ?
Ma femme est allemande et travaille également dans le domaine de l’informatique. Elle m’avait dit : « J’ai passé quatre ans avec toi dans ton pays natal, maintenant, il est temps que tu découvres mon pays. » Entre-temps, notre fille va dans une crèche berlinoise. Cette ville est devenue notre chez-nous. 

Qu’est-ce qui vous a convaincu que votre entreprise allait bien démarrer en Allemagne ?
De mon point de vue, l’Allemagne est l’un des marchés les plus solides pour les solutions cloud et numériques. Les entreprises ici recherchent des systèmes sécurisés et évolutifs, et cela correspondait parfaitement à ce que j’avais déjà développé. Pour moi, cela a été rapidement clair : il ne s’agissait pas seulement d’un déménagement pour motif personnel, mais aussi d’une grande opportunité professionnelle. 

Comment s’est déroulée la création de votre start-up ?
Bien, dans l’ensemble. Mais les obstacles pour les start-up en Allemagne sont considérables. Avocats, conseillers fiscaux, comptes bancaires : tout cela coûte du temps et de l’argent. J’ai beaucoup investi très tôt dans du conseil professionnel, aussi afin de maîtriser plus rapidement la bureaucratie. 

Quels conseils donneriez-vous aux jeunes créatrices et créateurs d’entreprise qui se lancent, ici ?
Les compétences linguistiques sont utiles, beaucoup de choses se font ici plutôt en allemand qu’en anglais. Il est important de connaître les pratiques établies tout en tirant parti des réseaux internationaux qui rendent Berlin si dynamique. 

Où voyez-vous les plus grands atouts de l’économie allemande ?
Je suis particulièrement impressionné par les petites et moyennes entreprises : certaines sont des leaders mondiaux alors qu’elles viennent de petits villages. Leurs connaissances approfondies et leur expertise technique sont exceptionnelles. 

Que peuvent apprendre les personnes vivant en Allemagne de l’état d’esprit indien ?
Dans mon pays natal, je constate un plus grand degré de flexibilité. Nous pouvons nous adapter très rapidement à de nouvelles situations, car beaucoup de choses ne fonctionnent pas encore parfaitement chez nous. Je cite souvent l’exemple de la voiture en panne. En Allemagne, on appelle le service de dépannage et l’aide arrive de manière fiable. En Inde, lorsqu’une voiture tombe en panne, j’ouvre le capot et je fais signe aux gens au bord de la route. Souvent, tout le monde se mobilise pour que la voiture puisse repartir. 

Ici, l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée est unique. Les gens peuvent travailler de 9 à 17 h et ont ensuite vraiment du temps pour leur famille.
Santhosh Jayaprakash, fondateur de start-up

Le fait que certaines choses en Allemagne soient institutionnalisées présente aussi des avantages...
Absolument. Ici, l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée est unique. Les gens peuvent travailler de 9 à 17 h et ont ensuite vraiment du temps pour leur famille. Tout est plus structuré et plus prévisible, ce qui rend la vie plus fiable. 

À quel point Berlin est-elle accueillante pour les expatriés ?
Lorsque nous cherchions un logement, ma femme allemande a eu davantage de succès que moi avec sa candidature. Mais Berlin est une ville indéniablement internationale, où l’on peut utiliser sans problème l’anglais dans la vie quotidienne. La ville abrite une communauté internationale dynamique et offre d’innombrables occasions de rencontrer des personnes venues des quatre coins du monde.