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La région de la Ruhr : un hotspot pour les start-up

De la zone industrielle au pôle d’attraction pour les start-up : la région de la Ruhr offre de bonnes conditions pour la création d’entreprise. Nous vous présentons trois start-up fascinantes. 

Clara KrugClara Krug , 02.11.2023
Des idées fraîches : de nombreuses start-up sont créées dans la région de la Ruhr.
Des idées fraîches : de nombreuses start-up sont créées dans la région de la Ruhr. © picture alliance / Zoonar

De jeunes entreprises innovantes à la place des mines et des hauts-fourneaux : la région de la Ruhr attire de nombreux créateurs et créatrices d’entreprise. Les anciens bâtiments industriels sont transformés en bureaux modernes, de nombreux espaces de coworking voient le jour. Plus de 20 établissements d’enseignement supérieur veillent à ce que le nombre de jeunes qualifiés soit élevé. Un solide tissu de PME ainsi que de nombreuses grandes entreprises ouvrent une multitude de possibilités de coopération. Dans la région de la Ruhr, la cybersécurité représente, par exemple, un important cluster de start-up ainsi qu’un vaste marché en pleine croissance. D’après l’étude « Innovationsreport Ruhr » de la Fondation RAG et du groupe d’intérêt Bundesverband Deutsche Startups, la santé et l’innovation dans les technologies industrielles ainsi que la logistique pourraient également devenir la marque de fabrique de la région de l’ouest de l’Allemagne. En voici trois exemples :

Protection contre les cyberattaques 

Les virus de la grippe, les coronavirus et autres agents pathogènes sont en constante évolution. C’est pourquoi les personnes peuvent être réinfectées à plusieurs reprises. Il en est de même pour les cybervirus : eux aussi, ils changent constamment de forme et menacent ainsi la sécurité des systèmes informatiques. Une attaque fructueuse lancée contre le micrologiciel d’un centre de données peut avoir de lourdes conséquences pour les entreprises, les institutions, les communes ainsi que des nations entières : elle est comparable à un séjour intensif à l’hôpital. Philipp Deppenwiese et Kai Michaelis souhaitent éviter un tel scénario pour les systèmes informatiques. Dans leur start-up « immune » de Bochum, ils développent des solutions sûres contre les attaques et les logiciels malveillants des centres de données. Ainsi, des technologies de sécurité jusqu’ici difficilement utilisables, nommées ancrages de sécurité basés sur le matériel, peuvent être mises en œuvre efficacement et simplement. La start-up « immune » a été soutenue par le ministère allemand de la Recherche dans le cadre de l’initiative pour la promotion de la recherche « StartUpSecure ». 

Innovation pour l’hydrogène vert  

Il est considéré comme un élément central de la neutralité climatique : l’hydrogène vert pourrait constituer à l’avenir une alternative importante aux sources d’énergie fossiles. Les « stacks » figurent au cœur de l’électrolyse de l’eau. Il s’agit de piles de cellules montées en série qui séparent l’eau en hydrogène et en oxygène. Actuellement, les stacks sont le plus souvent vendus dans des installations d’électrolyse complètes. C’est précisément ce que Wiebke Lüke et ses collègues aimeraient changer. Basée à Dortmund, leur start-up WEW – acronyme de Water Electronic Works – développe et produit ce qu’ils appellent un « nouveau développement radical » : des stacks d’électrolyse alcalins. Selon l’équipe, ces stacks sont adaptables, flexibles et moins chers que les stacks traditionnels. Et ils pourraient ainsi permettre à un grand nombre de personnes d’avoir accès à cette ressource convoitée qu’est l’hydrogène vert. « Nous garantissons cela en minimisant les matériaux utilisés, en évitant des matières premières coûteuses et en redéfinissant de A à Z une conception stack, ce qui permet de réaliser une production efficace et hautement automatisée », explique Lüke. Avec ses partenaires de recherche, WEW a reçu un financement public de 16 millions d’euros pour ce projet. 

Surveillance des plasmas en temps réel 

Que ce soit dans les verres de lunettes ou les smartphones : les plasmas sont utilisés dans une multitude de produits de notre quotidien. Leur avantage : ils traitent les matériaux de manière très efficace et sont utilisés, par exemple, pour nettoyer ou revêtir des matières. La technique des plasmas fait appel à des procédés complexes. Composée de trois membres, l’équipe fondatrice de « House of Plasma » a développé différentes versions de la technique de mesure « sonde de résonance multipolaire », permettant de surveiller en temps réel des processus de production industrielle avec des plasmas, par exemple afin de pouvoir revêtir des surfaces de manière reproductible. Pour son directeur Moritz Oberberg, le siège de la start-up, Bochum, est un lieu privilégié pour la création d’entreprise. « Bochum et la région de la Ruhr, avec ses habitants et son paysage universitaire, constituent un site très favorable à la création d’entreprise. Par ailleurs, le fait que nous ayons autant de succès avec House of Plasma illustre très clairement que la région est en mesure d’établir la mutation structurelle. Nous restons à Bochum pour bénéficier de la proximité de l’Université de la Ruhr à Bochum (RUB). Car la RUB est un site de premier plan à l’échelle mondiale dans le domaine de la recherche sur les plasmas – et c’est d’ailleurs de cette manière que tout a commencé pour nous : par de la recherche. Nous aimerions profiter de cet enseignement plus tard également, en tant qu’employeur », explique Oberberg.  

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