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Ce que nous pouvons apprendre des Pays-Bas

Le « home office » est un concept souple et productif aussi bien pour les employés que les sociétés

Kerstin Schweighöfer, 27.01.2020
Aux Pays-Bas le travail à domicile est soutenu par la loi.
Aux Pays-Bas le travail à domicile est soutenu par la loi. © goodluz - stock.adobe.com

Depuis la naissance de son deuxième enfant, Daphne van Rooijen ne travaille pas seulement à temps partiel mais aussi un jour sur deux chez elle. La jeune Néerlandaise de 36 ans, qui travaille 28 heures par semaine à La Haye comme assistante sociale avec des enfants difficiles trouve que « c'est tout simplement idéal ». Elle peut décider elle-même quand elle fait du travail administratif à la maison. « Parfois le soir, lorsque je ne suis pas dérangée ». Si elle le veut, elle peut aussi répartir les huit heures sur plusieurs soirs. « Beaucoup de mes amis travaillent aussi pendant des heures ou des journées chez eux ». Pour le home office, elle n’a besoin que d'un téléphone et d'un ordinateur portables.  Daphne souligne que « pour les supérieurs, ce qui compte c’est le résultat. L'essentiel est que tout soit fait dans les temps et comme convenu. Il faut surtout que je sois joignable. C'est comme cela que naît la confiance. » 

 Pour les supérieurs, ce qui compte c’est le résultat. 
Daphne van Rooijen, assistante sociale

Depuis 2015, les Néerlandais ont en grande partie le droit de pratiquer le home office - à condition qu’ils soient en service depuis plus de 26 semaines et que l’entreprise ait plus de dix salariés. Entre-temps, le nombre de travailleurs à domicile s’élève à 37 pour cent  (2019). Ce nouveau droit est redevable aux Verts qui voulaient combattre la « folie de la présence sur le lieu de travail ». La députée verte Linda Voortman déclare : « des salariés heureux rendent leurs employeurs heureux aussi ». Ces derniers ne peuvent cependant pas être obligés de laisser travailler leurs salariés chez eux. Mais ils doivent avoir des raisons valables pour le refuser. En cas d'impossibilité de trouver un accord, la décision revient au juge. 

De nombreuses entreprise ont tout d'abord craint que les employés utilisent leur temps de travail pour faire autre chose. Selon Nick van der Meulen de la  Rotterdam School of Management, cette crainte est infondée. Dans le cadre de sa thèse de doctorat sur le travail flexible, il a fait une première enquête représentative. Résultat : le travail à domicile n'entraîne pas une baisse de productivité - au contraire : « un salarié peut même être plus productif lorsqu'il travail chez lui ». Il ne faudrait toutefois pas travailler plus de trois jours à domicile au risque de porter préjudice au contact avec la société et les collègues. Une autre condition aussi est importante :  le patron doit donner plus d’autonomie et faire confiance à ses employés.

Daphne van Rooijen ne peut que le confirmer : « le schéma selon lequel tout le monde est dans les embouteillages le matin pour arriver en même temps au bureau est dépassé. Cela ne correspond plus à notre époque ».

© www.deutschland.de

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