Des partenaires fiables pour la protection du climat
Sommet africain sur le climat 2025 : l’Allemagne investit dans des projets climatiques et renforce la voix de l’Afrique pour la COP 30.

Le Sommet africain sur le climat du 8 au 10 septembre 2025 à Addis-Abeba est une étape importante en vue de la prochaine conférence mondiale sur le climat COP 30, organisée au Brésil. L’Allemagne est représentée par Bärbel Kofler, secrétaire d’État parlementaire au ministère fédéral de la Coopération économique et du Développement (BMZ), et par Jochen Flasbarth, secrétaire d’État au ministère fédéral de l’Environnement, de l’Action pour le climat, de la Protection de la nature, de la Sûreté nucléaire. Découvrez dans notre FAQ le rôle que joue l’Allemagne dans les projets climatiques sur ce continent, et au-delà.
Quel est l’enjeu du Sommet africain sur le climat 2025 ?
Lors du Sommet africain sur le climat, les États africains participants souhaitent définir une position commune sur le changement climatique, des solutions concrètes et des stratégies d’adaptation. L’un des principaux résultats attendus est la déclaration commune des dirigeants africains « African Leaders Addis Ababa Declaration » : cette dernière, en perspective de la conférence des Nations unies sur le climat COP 30 – qui se tiendra en novembre 2025 à Belém, au Brésil –, formule une position africaine commune et positionne l’Afrique en tant qu’acteur clé de la protection du climat.
Pourquoi le Sommet africain sur le climat est-il considéré comme un jalon important, précédant la prochaine conférence mondiale sur le climat COP 30, au Brésil ?
Selon Jochen Flasbarth, ce sommet est une étape majeure pour préparer la conférence des Nations unies sur le climat COP 30 : « Il y a deux ans, le premier Sommet africain sur le climat avait envoyé un signal fort en faveur de l’accélération du développement des énergies renouvelables, ouvrant ainsi la voie vers l’adoption d’objectifs énergétiques mondiaux historiques à Abu Dhabi », a déclaré Flasbarth. Selon lui, il s’agirait désormais de mettre en œuvre ces objectifs à l’échelle mondiale et en Afrique, de réduire la dépendance vis-à-vis des importations d’énergies fossiles et de tirer parti des opportunités sociales et économiques qui en résultent.
Quel rôle joue l’Allemagne dans le cadre des projets climatiques en Afrique ?
L’Allemagne est un partenaire fiable pour l’Afrique, l’un des principaux bailleurs de fonds pour les projets climatiques sur ce continent ; en outre, elle contribue de manière significative au financement international en matière de climat et d’environnement. En 2023, le gouvernement allemand avait garanti près de 1,5 milliard d’euros de financement bilatéral en faveur de l’Afrique, financés par le budget fédéral. Les priorités sont les suivantes :
- Énergie
- Agriculture
- Biodiversité
- Protection de l’environnement
- Eau
Par ailleurs, l’Allemagne promeut de meilleures conditions-cadres afin de mobiliser des fonds privés et publics pour la protection du climat et l’adaptation au changement climatique ; elle s’engage pour la mise en place de taxes sur les secteurs à forte intensité de CO2, la suppression des subventions nuisibles au climat et la préservation des forêts africaines, en particulier la forêt du bassin du Congo, déterminante pour le stockage du CO2.
Pourquoi vaut-il la peine d’investir dans la protection du climat ?
Le changement climatique a des conséquences négatives sur la santé et la sécurité des populations dans le monde entier. « Investir dans la protection du climat et dans l’adaptation au changement climatique revient donc à investir dans un avenir sûr, pour tous », a déclaré Bärbel Kofler. Elle estime que le continent africain illustre de manière impressionnante comment des investissements innovants contribuent à protéger le climat tout en favorisant la croissance économique et la création d’emplois. « Ici, beaucoup de choses ont changé depuis le premier Sommet africain sur le climat, il y a deux ans. De plus en plus de pays africains misent sur les énergies renouvelables », a poursuivi Kofler. Elle a ajouté que l’Allemagne était à leurs côtés en tant que partenaire fiable, soutenant une transformation socialement juste, notamment dans le cadre de partenariats climatiques. « Le gouvernement allemand apporte ainsi une contribution équitable au financement international pour le climat et l’environnement et envoie un signal fort en faveur de la politique climatique internationale », a précisé Kofler.

Pourquoi ce sommet est-il également important pour l’Allemagne et l’Europe ?
La crise climatique qui frappe l’Afrique a des répercussions considérables sur les migrations internationales, la sécurité alimentaire et les marchés européens de l’énergie. Selon l’OCDE et le PNUD, des objectifs ambitieux en matière de climat et de développement pourraient permettre d’éviter dans certains pays subsahariens, d’ici la fin du siècle, plus de 15 pour cent de coûts liés au climat, ainsi que de sauver, d’ici 2035, plus de 45 millions de personnes de l’extrême pauvreté.
Comment l’Allemagne soutient-elle en Afrique, concrètement, le développement des énergies renouvelables ?
En collaboration avec l’UE, le BMZ présente lors du Sommet africain sur le climat un projet régional qui soutient l’Union africaine dans la mise en place d’un marché africain unique de l’électricité et d’une politique énergétique coordonnée. Souvent axée sur les énergies renouvelables, l’énergie est le thème principal de la coopération bilatérale entre l’Allemagne et 16 pays africains partenaires. À titre d’exemple, c’est avec le soutien de l’Allemagne qu’en 2024, la première centrale solaire a pu être mise en service en Côte d’Ivoire. Cette centrale alimente en électricité 150 000 personnes et permet d’économiser 35 000 tonnes d’émissions de gaz à effet de serre par an. En Afrique du Sud, une étroite coopération a été établie pour une transition énergétique socialement équitable. L’Allemagne soutient le développement de structures économiques vertes, encourage les entreprises locales dans le secteur de l’énergie et forme la main-d’œuvre pour les secteurs respectueux du climat.
Quelles mesures d’adaptation au changement climatique l’Allemagne promeut-elle en Afrique ?
L’Allemagne soutient, par exemple, les villes africaines dans le cadre de l’évaluation des risques climatiques en urbanisme, afin de rendre les métropoles plus résistantes aux sécheresses, aux inondations et aux pannes dans les infrastructures. Au Mozambique, en Zambie et au Zimbabwe, l’Allemagne encourage dans plus de 100 communes ce que l’on appelle l’adaptation communautaire (Community-Based Adaptation, CBA). Cette approche consiste à laisser les communautés locales identifier leurs propres risques et besoins, ainsi qu’à mettre en œuvre des solutions sur mesure pour renforcer leur résilience, sur la base de leurs connaissances locales, d’une planification commune et d’un soutien externe.