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Un échange réussi

Il y a 20 ans, en Allemagne et dans onze autres pays, l’euro fiduciaire a remplacé les pièces et les  billets des monnaies nationales. 

Carsten Hauptmeier, 23.12.2021
Le contrôle lors de l’impression de billets de 20 euros
Le contrôle lors de l’impression de billets de 20 euros © Bundesbank

A partir du 1er janvier 2002, plus de 300 millions de personnes dans douze Etats européens ont pu payer en euros dans les magasins, les restaurants ou les kiosques. Il y a 20 ans, la lire italienne, le franc français ou le deutsche mark en Allemagne ont été remplacés par des espèces de la nouvelle monnaie commune. Les préparatifs avaient commencé bien avant. Les premiers billets ont été imprimés mi-1999. Fin 2001, rien qu’en Allemagne, 4,3 milliards de billets pour une valeur de 264,9 milliards d’euros avaient été imprimés et 17 milliards de pièces pour une valeur de 5,3 milliards d’euros avaient été frappées. L'union monétaire a permis à l'union économique en Europe de faire un pas décisif vers un marché intérieur européen stable et unifié. Pour les citoyens, sans échange d’argent liquide ni taux de conversion, la monnaie commune est une évidence. Les prix peuvent être comparés dans toute l'Europe, le commerce n'y souffre plus de taux de change fluctuants et une monnaie commune tout comme un marché financier intégré rendent plus stables les différentes  économies de la zone euro. Sa force et sa stabilité ainsi que le vaste espace économique qu'il représente font de l’euro la monnaie de réserve la plus populaire au monde après le dollar.    

Des kits de démarrage et une action « bonnets de nuit » en Allemagne

Dès les dernières semaines de l’année 2001, le nouvel argent liquide avait été livré aux banques et aux commerces de détail. En Allemagne, à partir de la mi-décembre, les citoyens se sont procuré plus 50 millions de kits de démarrage en pièces en euros . Après l'introduction de l'euro, il a été possible de payer en marks ou en euros pendant une période de transition allant jusqu'à fin février 2002. 

Pour Stefan Hardt, qui était alors le chef de projet auprès de la Bundesbank et qui a largement contribué à l'introduction de l'euro fiduciaire, il s’est très tôt révélé que les préparatifs étaient couronnés de succès. Lorsque la fédération du commerce de détail a annoncé le huitième jour ouvrable de l’année 2002 « que le mark ne jouait presque plus aucun rôle, cela a confirmé la solidité de notre planification – nous avons alors compris que cela fonctionnait » se souvient l'actuel directeur du service central des espèces à la Bundesbank. 

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« En fait, je ne pense presque plus au deutsche mark » 

Les défis auxquels ont été confrontés Hardt et de nombreux autres participants impliqués par exemple dans les banques et les commerces étaient cependant énormes. Il y avait par exemple les distributeurs automatiques qui devaient être adaptés à la nouvelle monnaie. « Cela ne se fait en appuyant simplement sur un bouton » explique Hardt. Selon lui, le « plus grand défi » résidait dans le fait que « tous les acteurs, du commerce aux banques, devaient donner des recommandations claires et uniformes aux citoyens ». Il y avait des messages importants, tels que « réduisez vos stocks en marks jusqu’à fin 2001, procurez-vous des kits de démarrage en euros. Début 2002, utilisez les marks que vous avez encore dans votre porte-monnaie pour payer dans les commerces – et, autant que possible, le montant exact,. »    

Aujourd’hui, il dit de cette monnaie qui n’est plus nouvelle depuis longtemps « quand j’ai ces billets de banque dans la main, cela me rend heureux et satisfait, fier même. En fait, je ne pense presque plus au deutsche mark ». 

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