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Chercher ensemble

Les chercheurs et chercheuses du monde entier travaillent intensément à un vaccin contre le Coronavirus. L’expertise allemande est demandée.

Sarah Kanning, 30.03.2020
Un laboratoire de recherche à l’Université Philipps à Marburg
Un laboratoire de recherche à l’Université Philipps à Marburg © picture alliance/dpa

Quand y aura-t-il un vaccin contre la Covid-19, la nouvelle maladie respiratoire provoquée par le  Coronavirus SARS-CoV-2 ? Les scientifiques se posent cette question dans les entreprises et les instituts de recherche. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), 44 projets de vaccin sont actuellement en cours dans le monde, auxquels viennent s’ajouter quatre autres projets qui ne sont pas encore listés par l’OMS, dont celui du Centre allemand de recherche sur les infections (DZIF) et celui du Consortium « OpenCorona » sous l’égide de l’Institut Karolinska, dont fait également partie l’Université de Giessen. Un aperçu sur les plus importants réseaux et entreprises ayant une participation allemande :

L’Alliance CEPI

L’Alliance internationale pour les vaccins CEPI (Coalition for Epidemic Preparedness Innovations) réunit plusieurs pays, dont l’Allemagne, l’Australie, le Japon, le Canada et la Norvège, ainsi que la Bill & Melinda Gates Foundation et le Wellcome Trust. Son objectif : soutenir financièrement la recherche de vaccins pour les grandes épidémies ou pandémies – comme dans le cas actuel de la maladie Covid-19. Cette alliance a déjà fait ses preuves pour de nouveaux médicaments contre le paludisme, la tuberculose et la maladie du sommeil.

L’Allemagne contribue à 13 % du budget de la CEPI et a mis à disposition 140 millions d’euros depuis le début de la crise du Corona pour faire progresser rapidement le programme sur un vaccin.

CureVac

L’entreprise de biotechnologie CureVac fait depuis janvier des recherches sur un vaccin contre le Coronavirus. La société a reçu 8,3 millions de dollars de subvention (environ 7,5 millions d’euros) de l’Alliance internationale pour les vaccins CEPI dont fait partie l’Allemagne. La Commission européenne veut soutenir CureVac avec une somme allant jusqu’à 80 millions d’euros.

CureVac pourrait proposer un vaccin dans quelques mois. « Si tout se passe bien, nous pourrions commencer les tests cliniques environ au début de l’été », dit Dietmar Hopp, co-propriétaire de l’entreprise et fondateur de la société informatique SAP. La pression étant énorme, les autorisations administratives pourraient être données plus rapidement que d’habitude. « Nous serions donc en mesure de fournir un vaccin à l’automne. »

L’entreprise a fait la une des journaux à la mi-mars, lorsqu’on apprit que les Etats-Unis voulaient éventuellement s’assurer les droits exclusifs sur un vaccin potentiel contre le Coronavirus.

Le virologue Sandro Halwe à l’Institut de virologie de l’Université Philipps à Marburg
Marburg © picture alliance/dpa

BioNTech

L’entreprise BioNTech, à Mayence, coopère avec le géant pharmaceutique Pfizer sur un vaccin qu’elle souhaite tester dès la fin avril sur des volontaires en Europe, aux Etats-Unis et en Chine. A cette fin, elle s’est associée à un partenaire chinois, Fosun Pharma à Shanghai.

S’il est agréé, Fosun Pharma commercialisera le vaccin en Chine et BioNTech aurait les droits de commercialisation hors de la République populaire. La société est bien positionnée dans la course au vaccin contre le Coronavirus en raison de sa large plateforme de développement.

Centre allemand de recherche sur les infections

Le Centre allemand de recherche sur les infections (DZIF) fait des recherches sur deux vaccins différents contre la Covid-19 avec des partenaires à Munich, Marburg et Hambourg. Un vaccin dérivé de celui contre le virus MERS est actuellement testé dans des essais cliniques. L’autre se base sur le virus utilisé pour le vaccin contre la rougeole.

Qiagen

L’entreprise biotechnologique néerlandaise Qiagen a mis au point un test moléculaire du Coronavirus. Selon Qiagen, un test existant de 21 germes de maladies respiratoires a été étendu pour détecter deux gènes du nouveau virus. Après des tests cliniques conduits en février, le test a obtenu une autorisation CE et peut être vendu et utilisé en Europe. Le plus important site de production de Qiagen se trouve à Hilden, en Allemagne.

Bosch

La société Bosch a mis au point un test rapide entièrement automatisé qui démontre en l‘espace de 2,5 heures la présence ou l’absence du Coronavirus. Le test pourra être utilisé dès le mois d’avril avec l’instrument d’analyse de la filiale de Bosch, Healthcare Solutions, dans les cabinets médicaux, en hôpital, en laboratoire et dans les centres de santé. « Le test de détection rapide de la COVID-19 de Bosch contribue à contenir la propagation de la pandémie et à briser plus rapidement la chaîne infectieuse», dit Volkmar Denner, de la société Robert Bosch GmbH.

Avec des informations de l’agence dpa

© www.deutschland.de

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