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« Le courage, c’est d’aborder aussi des sujets inconfortables »

Sur TikTok et Instagram, Niyousha Akbari aborde la discrimination et le passé allemand. Elle raconte ici pourquoi le courage commence dans le quotidien.  

Helen SibumHelen Sibum, 22.12.2025
Niyousha Akbari, responsable des réseaux sociaux au sein de l’institution éducative Anne Frank.
Niyousha Akbari, responsable des réseaux sociaux au sein de l’institution éducative Anne Frank. © privat

Le courage est un muscle qui doit être entraîné. Nous vous présentons des personnes qui donnent du courage : des personnes déterminées à aller de l’avant – que ce soit pour la protection du climat, l’éducation politique, la compréhension internationale ou la protection des réfugiés. 

Dans sa dernière vidéo, Niyousha Akbari est assise en tailleur devant un grand mur de livres. La jeune femme porte un pantalon large et une chemise ample, ses cheveux sombres sont noués en queue de cheval. Elle parle directement à la caméra : « connais-tu ce sentiment d’être dans chaque pièce en quelque sorte une autre version de toi-même ? » Les personnes issues de la migration ont adapté leur comportement, leurs mimiques et leur gestuelles à la situation, souvent de manière inconsciente, explique-t-elle. « Pour moi comme pour beaucoup d’autres People of Colour, c’est le quotidien. » Le terme scientifique pour cela est « Code Switching ». « Oh mon Dieu ! Il existe enfin un mot pour cela ! », a écrit une utilisatrice dans un commentaire sous la vidéo.

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Diversité, discrimination, expiation du nazisme : ce sont des sujets difficiles qu’Akbari aborde dans ses vidéos. Est-ce que cela est raccord avec le monde souvent beau et coloré de TikTok et Instagram ? Tout à fait, affirme Akbari. L’éducation politique lui tient à cœur. Pour l’institution éducative Anne Frank, elle rend tangible de grands sujets de société. Nous avons demandé à la politologue et responsable des réseaux sociaux de que signifie le courage pour elle. 

Qu’est-ce que le courage pour vous ? 

Pour moi, le courage signifie afficher ses convictions et aborder des sujets qui dérangent. Comme l’antisémitisme, le racisme, l’homophobie et toute autre forme de discrimination. Le courage, c’est devenir actif au quotidien et réagir aux remarques discriminantes, par exemple lors des repas de famille, à l’école ou dans son cercle d’amis. C’est particulièrement précieux quand des personnes qui ne sont elles-mêmes pas concernées prennent le parti des autres. 

Qu’est-ce qui vous donne de l’espoir ? 

Ce qui me donne espoir, ce sont les réactions à nos publications qui montrent que les personnes sont prêtes à écouter, à questionner et à aller vers les autres. Quand l’échange naît des discussions et les différentes perspectives sont prises au sérieux, le dialogue est possible.  

Quelles sont les personnes qui vous inspirent ? 

Celles qui m’inspirent, ce sont les personnes qui utilisent leur voix pour rendre les changements possibles – peu importe si elles agissent dans leur propre environnement ou touchent un public plus large. Je trouve particulièrement inspirant quand les thèmes de société sont abordés de manière accessible, qu’ils encouragent les gens à s’intéresser aux valeurs démocratiques et qu’ils traitent de manière créative des sujets sérieux, d’une manière nouvelle et mémorable.

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