Faciliter la cogestion, améliorer 
la compréhension

Hambourg se veut transparente. Depuis octobre 2014, elle donne sur son « portail de transparence » un aperçu de procès-verbaux, d’expertises, de décisions et de contrats : un modèle unique en 
Allemagne. En revanche, les communes intègrent fréquemment les citoyens en leur laissant voix au chapitre. Citons Cologne : les habitants peuvent discuter sur une plate-forme en ligne des propositions de l’administration et présenter leurs propres idées. Ils sont entre 11 000 et 14 000 à 
le faire régulièrement. Ce qui a valu à la ville le « Prix d’excellence de la fonction publique » des Nations Unies.

L’Internet générerait-il une plus large participation politique ? Ce qui est certain, c’est qu’il fournit davantage d’informations et de modalités de coopération avec d’autres. Les internautes allemands mettent ces deux formules à profit. Lors des élections européennes 2014, ils ont consulté plus de 3,8 millions de fois le « Wahl-O-Mat » qui donne une vue d’ensemble des positions des différents partis. Un Allemand sur quatre a déjà soutenu une pétition en ligne sur la protection du climat, les droits de l’homme ou des projets de construction contestés. S’agit-il déjà d’une démocratie du Net ? Même les chercheurs sont divisés sur ce sujet. La révolution numérique n’en est qu’à ses débuts et la participation est peut-être le domaine où c’est le plus visible. ▪