Aller au contenu principal

Surmonter les obstacles

Pourquoi nos pays ont-ils des approches aussi différentes de l’immigration ? Des lycéens venus de Pologne, de France et d’Allemagne trouvent des réponses. 

22.09.2017
Le projet « Weimarer Dreieck » : des lycéens venus à Berlin depuis la Pologne et la France
L’identité européenne: des lycéens venus à Berlin depuis la Pologne et la France © ZfA

Allemagne. Qu’est-ce qui unit et qu’est-ce qui sépare les pays en Europe ? Seize jeunes venus de Pologne, de France et d’Allemagne se penchent sur cette question lors du projet international « Weimarer Dreieck. L’Occident chrétien, les autres et nous » à Berlin. Il faut parfois regarder le passé pour comprendre le présent. Les lycéens ont fait des recherches dans des livres d’histoire sur les événements marquants de l’histoire de leurs pays afin de comprendre pourquoi ils ont actuellement des positions aussi différentes sur l’exil et les migrations. Mais ils ont aussi découvert nombre de valeurs et d’expériences communes.

L’allemand, une langue qui rapproche

L’allemand a aussi un élément qui rapproche pendant le projet. Les jeunes Français et Polonais âgés de 15 à 18 ans fréquentent des écoles mettant l’accent sur l’allemand et faisant partie du réseau PASCH. « Nous avons dû faire des efforts pour communiquer mais nous sommes parvenus à surmonter les barrières linguistiques et à nous comprendre. Nous avons aussi un peu appris la langue des autres », dit Kacper, 18 ans, originaire de Stettin en Pologne. « L’expérience la plus importante est que je sais maintenant que je peux discuter en allemand ; je peux dire ce que je pense et on me comprend. »

Pendant leur semaine de séjour à Berlin, les lycéens ont accumulé des impressions multiples sur des lieux chargés d’histoire. Ils ont visité la coupole de verre du Reichstag, discuté sur l’identité européenne au ministère fédéral des Affaires étrangères, visité le couvent cistercien Chorin, le Musée juif et le mémorial du camp de concentration de Sachsenhausen. « Je connaissais l’histoire par les livres mais la ressentir aussi directement et d’aussi près, c’est différent. Cela rend le récit des témoins de l’époque bien plus réels », dit Bogdan, 15 ans, venu de Lyon.

Les jeunes Français et Polonais ont été positivement impressionnés par l’ouverture d’esprit du Berlin d’aujourd’hui. Ils sont nombreux à vouloir y étudier plus tard.

Le projet « Weimarer Dreieck » : des lycéens venus à Berlin depuis la Pologne et la France
Regarder l’histoire de l’Europe © ZfA

Comment réussir l’intégration

Le dernier jour du projet, les lycéens français et polonais étaient invités à l’école berlinoise Helene-Lange-Schule qui participe au projet « Pas de racisme à l’école ». Ils y discutèrent de sujets comme les cours de religion, les vagues de migrants, les préjugés et l’intégration. Les jeunes Français furent surpris que certaines élèves musulmanes portent le voile. « Nous avons parlé de l’immigration avec les élèves allemands, c’était comme chez nous. Nous nous sommes bien entendus », raconte Bogdan.

Pour la Centrale des écoles allemandes à l‘étranger (ZfA), la mise en réseau international des écoles PASCH était également un objectif du projet « Weimarer Dreieck ». Les impressions des lycéens venus de Stettin et de Lyon montrent que le but a été atteint : « Nous avons noué des amitiés et surmonter les barrières linguistiques. »