Indignation et étonnement

Berlin (dpa) – L’indignation et l’étonnement dominent dans les réactions aux événements qui se sont déroulés dans la soirée du samedi 29 août devant le Reichstag à Berlin. Un fort groupe de manifestants avaient passé les barrières installées devant l’édifice du Reichstag. Ils se sont précipités dans l’escalier et se sont dressés triomphalement devant l’entrée en verre des visiteurs. Des policiers les ont repoussés.

« Nous sommes tous concernés lorsque qu’une minorité prête à en découdre, visiblement d’extrême-droite, veut envahir le siège de la représentation du peuple », a dit le président du Bundestag, Wolfgang Schäuble. « Notre Loi fondamentale garantit la liberté d’expression et le droit de manifester. C’est sa réponse à l’échec de la République de Weimar et à l’horreur de l’époque nazie. Les symboles nazis, le drapeau de l’Empire allemand et celui des citoyens du Reich n’ont rien à faire devant le Bundestag allemand », a déclaré le candidat du SPD à la Chancellerie, Olaf Scholz.

La presse internationale a réagi avec étonnement. Le « New York Times » écrivait : « Ces manifestations sont une énigme. L’une des choses les plus étranges est qu’il n’y a pratiquement rien contre quoi protester : la plupart des restrictions - qui n’ont jamais été aussi strictes que dans les autres pays européens - ont été supprimées. »

Et le quotidien zurichois « Tages-Anzeiger » de commenter : « On constate moins que la démocratie allemande est vivante, puissante et sure d’elle-même lorsqu’un citoyen du Reich ou un néonazi hisse un drapeau anti-démocratique devant le Reichstag que par l’impact qu’il obtient ou pas. Or la très grande majorité des Allemands considèrent les extrémistes de droite comme un danger - ce qu’ils sont. L’Etat les affronte toujours plus fermement depuis deux ans, et ce à juste titre. »

Source : dpa ; traduction : deutschland.de