Aller au contenu principal

Ce qui fait le succès d’une exposition

Max Hollein, directeur du Städel, sur le marketing au musée et les particularités des régions culturelles allemandes.

06.09.2013
© picture-alliance/dpa - Max Hollein

Max Hollein est, à Francfort sur le Main, directeur 
du musée Städel, de la galerie municipale Liebieghaus 
et de la Schirn Kunsthalle.

Monsieur Hollein, quelle est la différence entre les musées en Allemagne et dans les autres pays ?

Je suppose que c’est surtout la répartition dans les nombreuses régions de la république fédérale de musées qui ont chacun leur caractère et leurs qualités. Il n’y a pas un seul centre où tout se passe mais au contraire de nombreuses métropoles et régions culturelles très différentes.

Que faut-il pour qu’une exposition soit un succès ?

Tout d’abord il faut que le commissaire ait un solide concept selon lequel les chefs d’œuvre du passé sont appréciés avec un regard du présent. S’il s’agit d’art contemporain, il doit être perçu comme faisant partie de l’histoire. Il faut que les visiteurs puissent toujours faire une relation entre le chef d’œuvre et la vie réelle.

Quel est le rôle joué par le marketing ?

Il joue un rôle essentiel pour la communication se rapportant à une exposition. Nous essayons sans cesse de cibler de nouveaux groupes, en utilisant des mesures créatives et diverses. Elles doivent découler des thèmes de l’exposition et, dans le meilleur des cas, engendrer le débat.

Les spectaculaires expositions temporaires font-elles actuellement de l’ombre aux expositions permanentes ?

Dans le monde actuel des médias, les expositions temporaires sont évidemment un moyen important pour attirer l’attention sur une institution. Les expositions au musée Städel sont toujours basées sur sa propre collection et sont la révélation d’un long projet de recherche.