Aller au contenu principal

Johann Wolfgang von Goethe : un génie littéraire hors norme

Goethe a influencé la culture allemande comme personne, poussé par une soif inextinguible de savoir. 

Maria Gramsch , 21.08.2024
Goethe compte parmi les plus célèbres poètes et philosophes allemands.
Goethe compte parmi les plus célèbres poètes et philosophes allemands. © AdobeStock

« Même un érudit continue à étudier parce qu’il ne peut faire autrement. On se bâtit ainsi un modeste château de cartes, que le plus grand esprit ne saurait achever de construire. » Cet extrait d’une tirade de « Faust : seconde partie de la tragédie » de Goethe, traduit par Suzanne Paquelin, ne reflète pas seulement la sagesse du poète et philosophe, mais également sa propre conception de l’existence. 

Johann Wolfgang von Goethe, né le 28 août 1749 à Francfort-sur-le-Main, aspire depuis ses plus jeunes années à acquérir des connaissances et s’accomplir. À Francfort, la famille Goethe jouit d’une certaine renommée et Johann Wolfgang grandit donc dans un environnement aisé. Contrairement aux enfants de son âge, Goethe ne fréquente pas l’école classique. En effet, avec sa sœur Cornelia, il étudie avec des précepteurs l’histoire, le latin et le grec notamment. 

Jusqu’à un âge avancé, Johann Wolfgang von Goethe, poète, philosophe et scientifique naturaliste s’emploie à assouvir sa curiosité et influence ainsi la culture allemande comme personne. Aujourd’hui encore, ses œuvres sont reconnus dans le monde entier. 

En bref

Nom : Johann Wolfgang Goethe, à partir de 1782 von Goethe 

Né le : 28 août 1749 à Francfort-sur-le-Main 

Décédé le : 22 mars 1832 à Weimar 

Épouse : Christiane von Goethe, née Johanna Christiana Sophia Vulpius 

Enfants : cinq, mais seulement Julius August Walther von Goethe a atteint l’âge adulte. 

Comment le juriste Goethe devient poète 

Dès l’âge de 16 ans, Johann Wolfgang quitte la maison familiale et s’installe à Leipzig pour étudier. À l’automne 1765, il commence ses études de droit à l’université de Leipzig et suit ainsi la volonté de son père. Mais, au lieu de se concentrer sur le contenu des enseignements, le jeune Goethe préfère se consacrer à la création artistique et à la littérature. Il rédige ses premiers poèmes et assiste à des cours de poétique. 

En 1768, après une grave maladie, Goethe retourne dans la maison familiale avant de poursuivre ses études en 1770 à Strasbourg. Il se concentre alors davantage sur ses études de droit. Toutefois, sa soif de savoir l’amène à assister à des cours de chimie ou de botanique. À Strasbourg, Goethe fait la connaissance de l’écrivain et théologue Johann Gottfried Herder. Celui-ci l’initie à des auteurs tels que Shakespeare ou Homère et joue un rôle décisif dans son évolution littéraire. 

Une fois son diplôme en poche, en 1771, Goethe revient à Francfort, sa ville d’origine, et y ouvre un petit cabinet d’avocat. Il néglige une fois de plus son activité juridique et publie « Götz von Berlichingen », une des premières œuvres du mouvement « Sturm und Drang », qui reçoit un accueil enthousiaste du public. En 1774, Goethe devient célèbre dans toute l’Europe. En seulement quatre semaines, il rédige le roman épistolaire « Les souffrances du jeune Werther » et en peu de temps, l’Europe entière connaît son nom. 
 

Dieses YouTube-Video kann in einem neuen Tab abgespielt werden

YouTube öffnen

Contenu tiers

Nous utilisons YouTube pour intégrer un contenu qui collectera possiblement des données sur vos activités. Merci de vérifier les détails et d’accepter le service afin de pouvoir afficher ce contenu.

Ouvrir le formulaire de consentement

Piwik is not available or is blocked. Please check your adblocker settings.


Le début d’une époque : Goethe à Weimar 

De fil en aiguille, Goethe éveille l’intérêt du duc Charles-Auguste de Saxe-Weimar-Eisenach qui n’a alors que 18 ans. Il l’invite à s’installer chez lui, à la cour. Goethe qui n’est alors âge que de 26 ans, entre alors au service de l’État, notamment en tant que ministre et directeur du théâtre de la Cour grand-ducale de Weimar. Bien que ses nouvelles fonctions ne lui laissent que peu de temps pour la création littéraire, c’est à cette période qu’il écrit une de ses œuvres les plus connues, une ballade nommée « Le Roi des Aulnes ». 

Mais ce n’est pas suffisant pour Johann Wolfgang von Goethe. Après dix ans au service de l’État de Weimar, le poète traverse une crise. Pour la surmonter, il part faire un voyage d’études en Italie. Il fuit littéralement la cour et se présente sous le nom de Johann Philipp Möller pour ne pas être reconnu publiquement. Goethe lui-même qualifie son voyage en Italie de « renaissance ». 

En 1788, de retour en Allemagne, Goethe fait la connaissance de celui qui deviendra plus tard un véritable compagnon de vie, Friedrich Schiller. Ils ne s’apprécient guère au premier abord mais finissent par entretenir une profonde amitié. Ils travaillent tous les deux sur leurs œuvres, s’envoient mutuellement des commentaires et marquent l’époque du classicisme de Weimar. 
 

As-tu déjà lu une œuvre de Goethe ?
Non, pas du tout. Plutôt non Je suis neutre Plutôt oui Oui, absolument !
Non, pas du tout. Oui, absolument !

An error has occurred. Please try again later.


Johann Wolfgang von Goethe et « Faust » 

En mai 1805, quand Goethe apprend le décès de Schiller, il est profondément bouleversé. Dans une lettre à son ami musicien Carl Friedrich Zelter, il écrit qu’il n’a pas seulement perdu un ami mais aussi « la moitié de mon existence ». Ébranlé par la mort de son ami, Goethe reprend l’écriture de son œuvre « Faust ». 

Déjà en 1770, Goethe avait commencé à travailler sur son « Urfaust » (« Faust. Première version »). Dans cette version, il manque des éléments décisifs de l’œuvre future, notamment le pacte avec le diable.
 

« Ici je me sens homme, ici j’ose l’être. » (traduction de Gérard de Nerval)
Faust

L’œuvre définitive « Faust. Une tragédie » est publiée en 1808 tandis que la seconde partie l’est à titre posthume en 1832. « Faust » de Goethe compte parmi les plus grandes œuvres de la littérature mondiale. La quête de connaissances et du bonheur, qui n’a cessé de tourmenter Goethe tout au long de sa vie, est un sujet central de son « Faust ».