Ratisbonne – la nouvelle vieille ville
Dans « Ma ville », la série de deutschland.de, les maires de différentes communes nous donnent de bonnes idées. 34e partie : Joachim Wolbergs, maire de Ratisbonne
M. Wolbergs, qu’est-ce qui fait l’intérêt de votre ville ?
Vous vous étonnerez peut-être si je cite, pour vous répondre, un moine qui vivait au 11ème siècle. Le moine Otloh de St. Emmeram, un grand couvent à Ratisbonne, mettait en avant une particularité de notre ville, celle d’être « à la fois nouvelle et ancienne ». Et c’est bien ce qui caractérise Ratisbonne. Il y a dix ans exactement, en 2006, notre vieille ville a été anoblie par le titre de patrimoine mondial de l’UNESCO pour son architecture exceptionnelle et parfaitement conservée. On y trouve des vestiges romains à chaque pas. La Porta Praetoria est, avec la grande Porta Nigra à Trêves, la seule porte romaine conservée au nord des Alpes et fait partie du document « Legionslagermauer ». Les palais patriciens, avec leurs grandes tours attenantes, une démonstration de leur pouvoir au Moyen-Âge, le Pont de pierre, le plus ancien pont d’Allemagne, et la cathédrale Saint-Pierre sont des vestiges éminents de l’architecture gothique. Toutes ces curiosités suffiraient à faire de Ratisbonne une ville spécifique. Mais ce n’est pas tout car notre ville n’est nullement un musée. Ratisbonne est une ville animée, qualifiée à juste titre de « ville la plus septentrionale d’Italie ». Ses habitants viennent de toutes les régions de la république et du monde entier, pour visiter et s’étonner, bien sûr, mais aussi pour y apprendre, étudier, travailler et s’y enraciner. C’est la raison pour laquelle Ratisbonne, contrairement à nombre d’autres villes de même taille, continue à se développer. Et quiconque est parti vivre ailleurs souhaite généralement revenir ici.
Que voyez-vous quand vous regardez par la fenêtre de votre bureau ?
Mon bureau se situe dans la partie baroque de l’Ancien hôtel de ville. Quand je regarde par la fenêtre, je vois la place de la mairie où se trouvent d’innombrables touristes, notamment en été, et où on leur donne des informations dans toutes les langues sur la longue histoire de la ville. J’entends leurs cris enthousiasmés et les voient photographier avec un appareil photo ou un portable. Mais je vois aussi flâner les habitants de Ratisbonne qui boivent un cappuccino sur l’une des terrasses en face ou vont, chargés de paquets, de magasin en magasin. Quand je vois tout ça, je constate que la plupart des habitants de Ratisbonne se sentent bien !
Quel est votre endroit préféré en ville ?
Il m’est très difficile de répondre à cette question. Il y a tellement d’endroits qui sont tout simplement ravissants. Je ne peux qu’inviter tous ceux qui ne connaissent pas encore Ratisbonne à venir visiter la ville. Pour ceux qui aiment le calme, nous avons d’innombrables parcs et espaces verts. Sur les rives du Danube, par exemple, on peut voir les célèbres remous chantés dans des chansons populaires. Et les cafés en plein air, nombreux à Ratisbonne, proposent en été des plats plantureux et une atmosphère bon enfant. Si l’on préfère l’animation, on trouve dans la vieille ville d’innombrables possibilités de prendre ses aises. En ce moment, nous veillons par exemple à ce que de nombreux établissent différents invitent à se reposer en ville. Mon favori est le restaurant Orphée dans la Untere Bachgasse, un véritable classique à Ratisbonne. Je m’y installe volontiers quand je veux me détendre et j’observe les gens. J’y ai de nombre de conversations avec les habitants et les touristes.
Quelle personnalité de Ratisbonne appréciez-vous le plus ?
Ce ne sont pas nécessairement les personnalités connues qui m’impressionnent le plus. Je pourrais en citer beaucoup. D’Albrecht Altdorfer à Johannes Kepler en passant par le pape Benoit XVI. Leurs réalisations pour Ratisbonne et l’humanité sont incontestables. Mais, à titre personnel, j’apprécie surtout les habitants de notre ville. Car ce sont eux qui font de Ratisbonne ce qu’elle est. Je citerais par exemple la ménagère qui, lors des inondations, fait du café et des tartines en continu pour restaurer les pompiers et les hommes et les femmes de la protection civile. Ou les étudiants qui, pendant leurs loisirs, s’occupent des réfugiés pour qu’ils trouvent une nouvelle patrie chez nous. Ou les innombrables volontaires qui œuvrent au bien général au sein d’organisations charitables, sans demander un salaire ou à être reconnus. Tous sont le visage de notre ville et j’en suis particulièrement fier !
Quels lieux aimeriez-vous montrer aux touristes ?
Si l’on veut vraiment découvrir Ratisbonne, il faut se lancer dans l’animation de la vieille ville avec ses grandes places et ses ruelles. Mais notre ville vue d’en haut est aussi belle. On peut monter au clocher de l’église de la Trinité dans la Gesandtenstrasse et jouir d’une vue panoramique sur Ratisbonne ; ou on prend le temps de faire une excursion sur les collines Winzerer Höhen qui encadrent notre ville au nord, de l’autre côté du Danube. On peut s’y promener à loisir et y jouir de vues fantastiques sur tout Ratisbonne.
Comment fait-on le mieux la connaissance des habitants de Ratisbonne ?
On peut entrer aisément en contact sur les différents marchés. Le plus grand est celui qui se tient sur l’Alter Kornmarkt. Il se déroule chaque samedi, du petit matin à midi. On peut y acheter une belle variété de produits régionaux et on parle aisément avec les commerçants et les autres clients.
Comment aimez-vous passer vos vacances ?
Avec tout ce que je viens de vous dire, je ne vous étonnerai pas en répondant : à Ratisbonne. Mais c’est un fait. Cela est dû au fait que je me sens le mieux lorsque quand je peux travailler. C’est pourquoi l’Ancien hôtel de ville ne doit pas être trop loin. D’autre part, pour le dire en termes prosaïques, je me sens super bien dans cette ville. La seule alternative est ma région natale, la mer du Nord et la Frise orientale. J’y passe quelques jours de temps en temps, j’apprécie alors le changement de paysage. Cela me suffit totalement comme vacances !
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