De meilleures récoltes grâce à des tracteurs et des formations
La réussite grâce à l’agriculture moderne : les agricultrices et agriculteurs se forment au sein du centre de formation et de connaissances agricole germano-zambien.

Il y a quelques années encore, la ferme de Grey Njhovus, à Mumbwa, en Zambie, avait une toute autre allure qu’aujourd’hui : à l’époque, il cultivait à peine plus de deux hectares de terres – la majeure partie de ses 50 hectares était inutilisée. Aujourd’hui, Njhovu exploite 15 hectares, il cultive surtout du soja et du maïs. Il raconte que la transformation a surtout été possible grâce aux formations dans le centre de formation et de connaissances agricoles germano-zambien (AKTC).
Aider l’agriculture locale
Le centre de formation continue se situe à environ 65 kilomètres au nord de la capitale Lusaka, à proximité de l’une des routes principales de Zambie. Le projet est une coopération des ministères de l’Agriculture allemand et zambien. Depuis l’ouverture en 2014, plus de 18 000 agricultrices et agriculteurs ont pu être formés sur la Chaloshi Farm du Golden Valley Agricultural Research Trust (GART). 43 pour cent des personnes ayant participé sont des femmes.
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Ouvrir le formulaire de consentementNjhovu a déjà suivi deux formations à l’AKTC : le cours « Farming as a Business » sur la gestion d’entreprise agricole et une formation continue sur le travail avec des tracteurs. C’est surtout ces offres proches du terrain qui sont très appréciées par les agricultrices et agriculteurs. En effet, ici, ils n’apprennent pas seulement à gérer leur exploitation comme une entreprise et à la rendre plus rentable grâce à une meilleure planification. L’un des autres axes principaux de l’AKTC, c’est la manipulation des machines agricoles – de l’utilisation à l’entretien conforme. Njhovu en profite aussi : « Les connaissances acquises à l’AKTC m’ont aidé à agrandir et faire évoluer mon exploitation », raconte-t-il. [CK1] Désormais, il n’y a pas que le soja et le maïs qui prospèrent sur sa ferme, mais aussi des tomates, du chou et des pommes de terre. De plus, il élève des bœufs, des chèvres et des poules.

Des réponses à la crise climatique mondiale
L’AKTC est un projet du programme de coopération bilatéral du BMEL. Par son engagement, l’Allemagne soutient dans le monde entier une agriculture durable et juste – et contribue ainsi à la sécurité alimentaire. En Zambie, c’est plus nécessaire que jamais : les sécheresse de plus en plus fréquentes à cause de la crise climatique mettent l’agriculture à rude épreuve, entraînant des absences de récoltes, de la détresse et de la famine. Une agriculture moderne, adaptée au climat et qui préserve les ressources devrait fournir une issue. Les personnes qui participent à l’AKTC découvrent comment celle-ci fonctionne.

Helmut Anschütz fait partie de l’équipe qui partage ses connaissances. Il travaille pour l’entreprise allemande GOPA AFC qui met en œuvre le projet en Zambie et dirige le centre. Avant qu’Anschütz ne reprenne l’AKTC, il exerçait comme gérant de ferme dans différents pays africains – tout comme beaucoup de membres de son équipe qui disposent d’expériences pratiques en agriculture. « Grâce à notre parcours, nous parlons d’égal à égal avec les fermiers », souligne Anschütz.
Un accès à la technique agricole moderne
Outre l’établissement de recherche GART, l’association des agriculteurs zambiens fait partie des principaux partenaires de l’AKTC. Le centre dispose aussi du soutien de nombreuses entreprises internationales – par exemple des secteurs des semences, de l’irrigation et de la technique agricole. « Grâce à ces coopérations, nos participantes et participants peuvent découvrir des appareils agricoles de pointe et les essayer directement », explique Helmut Anschütz. L’offre est aussi particulièrement appréciée par les étudiants et étudiantes des universités zambiennes avec lesquelles l’AKTC coopère étroitement.
Le permis tracteur en douze jours
Toutefois, l’AKTC se concentre surtout sur les agricultrices et agriculteurs comme Grey Njhovu, qui souhaitent agrandir leur exploitation de manière ciblée : des personnes qui produisent pour le marché et qui travaillent déjà avec une technique agricole moderne. Selon le sujet, les cours durent entre une journée et une semaine. Les personnes qui souhaitent obtenir un permis tracteur en ont la possibilité grâce à un cours intensif de douze jours.

Le vaste terrain de l’AKTC, qui s’étend sur plus de 72 hectares, sert à des expérimentations et cultures pratiques : pendant la saison des pluies zambienne, les graines de soja poussent, pendant les mois secs des dispositifs d’irrigation permettent aux pommes de terre et au blé de pousser. « Nous disposons d’excellents sols et d’une alimentation en eau stable », souligne le directeur Helmut Anschütz. Une partie des terres est réservée aux projets de recherche – ici, on teste comment les méthodes de culture modernes fonctionnent dans des conditions réelles.
Après le cours, l’apprentissage se poursuit dans le chat
Selon le BMEL, 58 pour cent des terres de Zambie seraient adaptées pour l’agriculture, toutefois seuls 15 pour cent sont effectivement exploitées actuellement. Les machines peuvent aider à augmenter la production. « Un tracteur est un gros investissement pour un fermier », affirme Anschütz. Njhovu a pu s’acheter un tracteur il y a quelques années à l’aide d’un prêt. « À l’origine, j’utilisais la force de traction des bœufs, qui était bien sûr limitée », raconte-t-il. Le tracteur a aidé Njhovu à exploiter une surface plus grande aujourd’hui. Et la machine ne fait pas que lui faciliter le travail, Njhovu propose aussi le tracteur à la location. Se rendre à l’AKTC l’a aidé à diversifier son exploitation, affirme Njhovu. « Grâce à cela, je peux en retirer un revenu supplémentaire. »
Njhovu envisage de participer à d’autres formations de l’AKTC. « L’apprentissage ne cesse jamais », affirme-t-il. Cela se voit aussi aux chats dans lesquels les participants et participantes échangent après les cours. Le soutien de l’AKTC ne cesse pas au dernier jour de formation : même après, les expertes et experts dispensent des conseils et de l’aile lorsque les nouvelles connaissances sont mises en pratique dans les champs.
L’effet bénéfique réel des formations est contrôlé avec soin. Des évaluateurs indépendants visitent les exploitations des personnes ayant participé et documentent les progrès. Jusqu’à présent, les retours sont des plus positifs, rapporte le directeur de l’AKTC, Helmut Anschütz. À l’avenir, encore plus d’agricultrices et d’agriculteurs profiteront de cette offre. Une équipe mobile qui est actuellement en formation devrait bientôt proposer des formations continues dans tout le pays.