La sécurité alimentaire dans un contexte de changement climatique
Les Nations unies se sont fixé pour objectif d’éradiquer la faim dans le monde d’ici 2030. Des projets d’Allemagne contribuent à sa réalisation.
Miriam Hoffmeyer ,
29.03.2023 
Une meilleure alimentation pour les jeunes enfants en Inde
Bien que l’Inde enregistre un développement économique rapide, 35 % des enfants de moins de cinq ans souffrent encore de malnutrition dans les États du Madhya Pradesh et du Maharashtra. De nombreux parents ne réalisent pas l’importance d’une alimentation variée pour le développement de l’enfant. Dans le cadre du projet germano-indien « Ernährung sichern, Widerstandsfähigkeit stärken » (en français, « assurer l’alimentation, renforcer la résilience ») de la Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ), des assistantes sociales gouvernementales suivent depuis 2015 une formation continue qui leur permet de transmettre leurs connaissances en matière d’alimentation saine. Près de 5 000 villages ont déjà bénéficié de ce type de formation.
Par ailleurs, au début du projet, 20 jardins communautaires ont été créés, pour permettre aux femmes de cultiver des légumes et de produire ainsi non seulement des aliments sains pour leurs familles, mais également de générer leurs propres revenus. Ce concept a tellement bien fonctionné que d’autres jardins de ce type sont en train de voir le jour dans environ 600 autres villages.
Adaptation au changement climatique au Sénégal
Le changement climatique entraîne une salinisation des sols dans le sud du Sénégal et en Guinée-Bissau, pays limitrophe. La riziculture est la première touchée par cette situation. Ces six dernières années, Caritas International et ses partenaires de projet ont restauré près de 370 hectares de rizières dans une quarantaine de communes. Pour ce faire, il a fallu reboiser les mangroves qui protègent la côte des vagues et construire des digues. Dans le même temps, la riziculture fait place à de nouvelles variétés adaptées à des saisons des pluies plus courtes.
Depuis, le rendement des récoltes a presque doublé. Grâce aux nouvelles digues, on a également pu créer de grands bassins piscicoles où vivent des carpes, des sompats et des mulets. C’est notamment de cette façon que la gestion traditionnelle des étangs de pêche a pu être relancée dans la région.
Kinakoni — un village du Kenya lutte contre la sécheresse
Dans le village kenyan de Kinakoni, la Welthungerhilfe et le magazine allemand « Stern » ont commencé un projet peu commun en 2021 : En collaboration avec des start-ups de Nairobi et les villageois, ils recherchent des solutions aux problèmes les plus urgents liés à la sécheresse et au manque de nourriture qui en résulte. Leur but est de transférer les innovations de la capitale vers les régions rurales et, si elles s’avèrent fructueuses, de les adopter par la suite dans d’autres villages touchés par la sécheresse.
À Kinakoni, pour améliorer l’approvisionnement en eau, on a installé des réservoirs qui recueillent l’eau de pluie s’écoulant sur les rochers. Par ailleurs, un champ expérimental de légumes produit de bonnes récoltes malgré un manque d’eau persistant.
