Commémoration sur les champs de bataille flamands
A Ypres, les chefs d’Etat et de gouvernement commémorent la Première Guerre mondiale et les victimes de cette première guerre industrialisée
Un coquelicot sur une tige en barbelé symbolise la mort cruelle sur les champs de bataille de Flandres, avec la ville d’Ypres au centre. Ici, on se livra maintes batailles pendant quatre ans, les troupes allemandes utilisant un gaz toxique pour la première fois et la population civile souffrant elle aussi énormément. Entre 1914 et 1918, cette région belge fut le théâtre de centaines de milliers de morts. Au total, plus d’un demi-million de personnes moururent devant Ypres pendant la Première Guerre mondiale, près de 17 millions de soldats et de civils décédèrent au cours de cette guerre. La défense d’Ypres symbolisait aussi la résistance des Alliés face aux attaquants allemands. Le royaume de Belgique commémore traditionnellement fin octobre la première bataille de Flandres qui dura du 20 octobre au 18 novembre 1914. Cent ans plus tard, les grands représentants politiques, dont la chancelière allemande Mme Angela Merkel, se réunissent sur ce lieu hautement symbolique.
Au service de la paix
En cette année commémorative qu’est 2014, les représentants politiques de l’Allemagne soulignent qu’ils considèrent cette rétrospective comme un engagement pour l’avenir. En septembre, le président fédéral M. Gauck disait déjà dans son discours devant la Conférence allemande des historiens : « Tout ce dont nous jouissons aujourd’hui, la paix, la liberté, la prospérité (…) est fragile, temporel, comme toute œuvre humaine. Il nous faut le défendre, le renouveler, le reconquérir. » Et la chancelière Merkel, inaugurant en mai l’exposition « 1914-1918. Der Erste Weltkrieg » au Musée allemand de l’Histoire, décrivait l’unification européenne comme un enseignement déterminant tiré de la douloureuse histoire du continent. Cette année commémorative incitait aussi le ministère fédéral des Affaires étrangères à réfléchir sur son travail. Une série de manifestations intitulée « 1914 – vom Versagen und vom Nutzen der Diplomatie » se penchait sur ce que l’échec de la diplomatie en 1914 signifie pour la politique étrangère d’aujourd’hui, allant de l’analyse des débuts du XXe siècle à une politique étrangère responsable dans un monde actuel complexe et fortement globalisé.
Grande commémoration de la Première Guerre mondiale du royaume de Belgique le 28 octobre 2014 à Ypres
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