Aller au contenu principal

Les « selfies salis » distingués

Les applis sont les signes de prestige de la génération smartphone. Elles proposent des jeux et des services, certaines même de l’art. Voici les lauréats de l’AppArtAward 2017.

12.07.2017
© ZKM | Zentrum für Kunst und Medien - AppArtAward 2016

Allemagne. Qu’est-ce qui n’a pas marché ? Le selfie pris à Londres n’est ni cool ni élégant, il est flou, fragmenté et rayé. Et que viennent faire ces taux de C02 sur la photo ? Ce qui, au premier abord, ressemble à une photo ratée a été distingué par l’un des AppArtAwards 2017.

Le Zentrum für Kunst und Medien (ZKM – Centre de l’art et des médias) à Karlsruhe et le réseau entrepreneurial CyberForum ont primé pour la septième fois des applications Web qui associent astucieusement technique innovante et esthétique artistique. Les développeurs, les programmeurs et les artistes de 18 pays ont soumis 70 applis. L’AppArtAward est remis dans trois catégories dotées chacune de 10.000 euros.

Des selfies pollués

Avec l’appli « Polluted Selfie », le Suisse David Colombini a remporté le premier prix dans la catégorie AppARTivism. Dans ces selfies originaux, un détecteur mesure en temps réel la pollution de l’air sur le lieu de la prise de vue. Les valeurs sont couplées à un filtre photo qui influe sur les couleurs et ajoute des défauts à l’image. Plus l’air est pollué et plus le selfie est mauvais. Le degré de pollution environnementale est reproduit avec le portrait. « L’originalité de l’appli est que le narcissisme auquel tendent les gens est transformé en son contraire productif », a estimé le jury.

Un jeu de combats au style rétro

Les jeux sont le genre le plus populaire dans les applis. Le premier prix dans cette catégorie va à « Glitchskier » de Shelly Robin Alon. Dans ce jeu d’action, ce développeur hambourgeois de 26 ans surprend par son ironie : un design d’apparence rétro mais une programmation high-end. Il se distancie ainsi des jeux vidéo hyperréalistes. Le jury a distingué l’aspect ludique, l’esthétique et « la réflexion esthétique sur le genre ».

Un studio d’enregistrement sur le portable

Les DJs seront bientôt au chômage car chacun peut aujourd’hui composer un hit pour les clubs en quelques clics ou produire une vidéo musicale avec son smartphone. Dans la catégorie SoundArt, le jury a choisi pour la première fois deux vainqueurs qui se partagent le prix. 

« Mazetools Soniface » de Jakob Gruhl et Stephan Kloss est un synthétiseur virtuel à la surface utilisateur ludique, un instrument de musique « all-in-one » à emporter.  

Avec l’appli « Visual Beat », le créateur de films d’animation Max Mörtl a développé un format de vidéo musicale interactif. Avec un kit comprenant des sons, des chants et des éléments visuels, les utilisateurs peuvent arranger de mille manières des morceaux de musique et les illustrer.

© www.deutschland.de