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La voix de jeunes personnes en faveur de la durabilité

Ils s’engagent pour un avenir sans pauvreté et pour plus de protection de l’environnement. De jeunes personnes nous ont raconté pourquoi elles s’engagent en faveur des objectifs de développement durable des Nations Unies.  

AuteureMiriam Hoffmeyer, 13.09.2023
De jeunes personnes engagées pour la durabilité.
De jeunes personnes engagées pour la durabilité. © picture alliance / NurPhoto

Lew Töpfer, 25 ans, délégué de la jeunesse à l’Assemblée générale des Nations Unies depuis avril 2023 

Lew Töpfer
Lew Töpfer © Madelina Pipping/DGVN

Sur le plan mondial, notre génération n’a jamais été aussi nombreuse : en 2030, la moitié de l’humanité aura moins de 25 ans. Lorsqu’il s’agit d’élaborer des solutions pour répondre aux défis mondiaux, il est essentiel d’impliquer la jeunesse. Je considère donc qu’il est primordial que les jeunes aient accès aux nouvelles technologies et aux médias numériques, surtout dans les pays du Sud. Pendant mes études spécialisées dans le droit et la durabilité de l’espace à l’Université de Lüneburg, j’ai pu participer à des réunions du Comité des Nations Unies des utilisations pacifiques de l’espace extra-atmosphérique : c’est ainsi qu’est née ma passion pour la politique internationale.  

Aujourd’hui, je travaille à Bonn, au département des affaires des Nations Unies de l’Agence spatiale allemande. Ma codéléguée de la jeunesse Ilka Essig et moi-même venons juste de terminer un voyage à travers l’Allemagne, lors duquel nous avons présenté les Nations Unies et les objectifs de développement durable dans des écoles et pendant des événements. Dans des ateliers, nous avons recueilli de très nombreuses propositions de la part de jeunes pour rendre le monde meilleur, allant de l’aménagement de plus de pistes cyclables à l’égalité des chances : nous les présenterons en septembre devant l’Assemblée générale. Les Nations Unies, avec les objectifs de développement durable, se sont déjà fixées un grand nombre des objectifs proposés par les jeunes. Maintenant, en tant que jeune génération, nous devons aussi faire pression afin qu’ils soient appliqués. 

Franka Bernreiter, 21 ans, déléguée de la jeunesse des Nations Unies pour le développement durable depuis 2021 

Franka Bernreiter
Franka Bernreiter © Hannah Weber

J’ai rejoint les scouts à l’âge de onze ans. Il y a beaucoup de clichés sur les scouts ! L’Organisation mondiale du mouvement scout (OMMS), l’un des plus grands mouvements de jeunesse au monde avec plus de 60 millions de membres, s’engage pour l’éducation et la paix et coopère également avec les Nations Unies. En 2021, j’ai représenté l’Allemagne en tant que déléguée de la jeunesse à la Conférence mondiale des scouts, ce qui m’a donné l’idée de me porter candidate au poste de déléguée au développement durable. Aux Nations Unies, ma codéléguée Fidelis Stehle et moi-même représentons les positions de l’Organisation fédérale de la jeunesse (Bundesjugendring), qui fédère de nombreuses associations de jeunesse allemandes.  

Le développement durable ne se limite pas à la protection du climat : la pollution de l’environnement et la perte de biodiversité représentent également des menaces planétaires, mais elles suscitent beaucoup moins d’attention. Une expérience très motivante pour moi a été la Conférence des Nations Unies sur l’environnement, qui s’était tenue il y a deux ans à Nairobi, au cours de laquelle des négociations avaient été lancées en vue d’un accord international contre la pollution plastique. Il devrait être adopté en 2024. Il faut espérer qu’il sera alors mis en œuvre ! Car si tout continue comme avant, nous ne pourrons plus atteindre la plupart des ODD d’ici 2030. C’est pourquoi nous devons tout entreprendre dès maintenant pour changer l’action des gouvernements dans le monde entier. 

Tim Evers, 21 ans, cofondateur et coéditeur du magazine papier « Oldschool »  

Tim Evers
Tim Evers © Laura Hoering

« Oldschool » aborde les thèmes de la politique, de la mode et de la culture qui intéressent notre génération. Le développement durable y joue un rôle crucial. Pour le numéro actuel, nous avons, par exemple, interviewé une activiste et une psychologue à propos de la peur climatique. La protection de la mer, les chaînes d’approvisionnement équitables, la politique urbaine ou la pauvreté en Allemagne ont aussi fait partie des thèmes abordés. Après le baccalauréat en 2020, ma cofondatrice Lena Schumacher et moi avons eu beaucoup de temps libre à cause de la crise du coronavirus, temps que nous avons mis à profit pour mettre en place le projet. Chaque numéro d’Oldschool compte une centaine de pages. Le magazine permet une réflexion plus approfondie sur nos thèmes que dans les médias sociaux. Jusqu’à présent, sept numéros ont été publiés, pour lesquels 250 jeunes au total ont collaboré. 

Grâce à une bourse de l’Association allemande pour les Nations Unies, j’ai pu me rendre, en juillet, à la conférence du Forum des Nations Unies sur le développement durable à New York, et y interviewer des diplomates et des fonctionnaires ministériels. J’en suis très reconnaissant. Le fait que tous les États se sont mis d’accord sur les ODD est un signal important. Mais à ce jour, seuls quelques objectifs ont été atteints, d’autres ont connu des reculades flagrantes. Si l’on connaissait mieux les ODD, dont l’enjeu est l’avenir de notre génération, la pression publique pour les mettre en œuvre serait bien plus forte. C’est là que je vois ma responsabilité en tant que journaliste. 

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