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Les zèbres et le coronavirus

En Allemagne, le Conseil d’experts en coronavirus conseille le gouvernement fédéral. Faites la connaissance de l’une de ses membres : Viola Priesemann

Klaus Lüber, 21.01.2022
Viola Priesemann du Conseil d’experts en coronavirus
Viola Priesemann du Conseil d’experts en coronavirus © Imago

Dans de nombreux domaines importants, le gouvernement fédéral est conseillé par des spécialistes de la science et de la recherche en Allemagne. Nous vous présentons les personnalités et les comités les plus importants – ici Viola Priesemann, membre du Conseil d'experts en Coronavirus.

Lorsque des journalistes rencontrent la physicienne pour en apprendre davantage sur elle-même et sa recherche, il est souvent question, à un moment ou à un autre, des zèbres à la fourrure rayée noire et blanche. Car l’apparition de ces rayures est liée à des mathématiques complexes, à la façon dont deux substances chimiques interagissent à l’intérieur des animaux. Et c'est exactement ce qui fascine Viola Priesemann depuis qu'elle a commencé ses études : comment est-il possible, avec le langage précis des mathématiques, de résoudre l’énigme de notre monde qui paraît si chaotique ?

Quel est le rapport entre les zèbres, les mathématiques et le coronavirus ?
Quel est le rapport entre les zèbres, les mathématiques et le coronavirus ? © Imago

On comprend donc pourquoi la scientifique qui dirige le groupe de recherche «Théorie des circuits neuronaux » à l’Institut Max Planck pour la dynamique et l'auto-organisation à Göttingen depuis 2016, a commencé début 2020 à s’intéresser à la propagation du coronavirus. La modélisation du traitement de l’information dans le cerveau humain est la spécialité de Priesemann – et la recherche sur le cerveau et le coronavirus ont un point commun. Dans les deux cas, il s’agit de tirer des conclusions sur un grand ensemble, à partir d'une partie bien observable, dans un contexte de grande incertitude.    

La physicienne est considérée comme une experte en coronavirus

Cette scientifique de 39 ans a fait des études de physique à l’université technique de Darmstadt et a fait des recherches auprès du Wolf Singer à l’institut Max Planck pour la recherche sur le cerveau à Francfort sur le Main. Elle adapte en permanence des modèles mathématiques développés par son équipe de Göttingen pour l'étude des neurones à l’application de la modélisation du nombre de cas de coronavirus. C’est ainsi que Priesemann  a su se faire entendre depuis longtemps dans le domaine politique ; dans les émissions-débats, elle est considérée comme une importante experte en coronavirus.   

Priesemann aime le travail interdisciplinaire. Lorsqu'elle était à Francfort, elle organisait des rencontres avec des amis des domaines de la philosophie, de la sociologie et de l’économie afin de comprendre la crise financière. Après le coronavirus, elle aimerait reprendre ces rencontres, avoir des débats sur de nouveaux phénomènes complexes – par exemple sur la concentration du pouvoir. Et apporter sa contribution à la compréhension. « Le pouvoir est noir, l'impuissance est blanche - comment se mélangent-ils, quels modèles forment-ils ? » peut-on lire à ce sujet dans l’hebdomadaire « Die Zeit ». Pour Priesemann, une nouvelle énigme concernant le zèbre.  

© www.deutschland.de

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