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« Les contacts durent la vie entière »

Les apprentis aussi peuvent profiter du programme européen Erasmus. Deux d’entre eux parlent de leur stage à l’étranger.

Lauralie Mylène Schweiger, 28.06.2022
„Kontakte bleiben ein Leben lang“
© AdobeStock/Robert Kneschke

Vicence en Italie au lieu de Buxtehude dans le Nord de l’Allemagne, Malte au lieu de Berlin : pendant leur apprentissage, Prattheepan Thavarajah et Julia Bülow sont allés quelques semaines à l’étranger et ils se rappellent encore parfaitement les barrières linguistiques qu’ils ont surmontées et les amitiés qu’ils ont nouées. Ces expériences ont été rendues possibles grâce au programme d’échange européen Erasmus+. Beaucoup de gens l’associent tout d’abord aux étudiants à qui le programme, depuis 35 ans, permet de partir à l’étranger. Mais ce programme de l’union européenne s’adresse aussi aux apprentis.

En Italie, comme jeune boulanger

Prattheepan Thavarajah rentre tout juste de son travail au sein de l’équipe du matin en tant que boulanger à Hambourg lorsqu’il évoque le stage qu’il a fait à Vicence dans le nord de l’Italie. Son premier voyage dans le nord-est de l’Italie en été 2018 remonte maintenant à 4 ans, mais il s’en souvient encore exactement. A l’époque, il était apprenti à Buxtehude, une petite ville près de Hambourg. Il passa tout d’abord trois semaines à Vicence ; il ne pouvait pas rester plus longtemps car la date des examens en Allemagne approchait. « J’avais fait un pari avec mes collègues italiens : si je réussissais mon examen, ils devraient visiter notre boulangerie » explique Thavarajah. Il réussit et les collègues vinrent dans le nord de l’Allemagne et, lui-même, retourna trois mois à Vicence en 2019.    

Prattheepan Thavarajah pendant son apprentissage
Prattheepan Thavarajah pendant son apprentissage © privat

Surmonter les barrières linguistiques à l‘étranger

Julia Bülow avait opté pour une formation d‘« assistante administrative avec projet linguistique ». Il était donc clair qu’elle ferait aussi un stage à l’étranger. Mais, pendant la pandémie de Covid-19, il n’a pas été simple de passer de la mairie d’un district berlinois à une école professionnelle à Malte. Un séjour de cinq mois était prévu à l’origine, mais finalement il n’a été que de six semaines. Et pour que cela se fasse, Bülow a dû réagir très vite. « Ma professeure est venue me contacter à l’école professionnelle et m’a dit que Malte n’était plus une zone à risque – le mieux est de planifier tout de suite et de partir demain » se souvient-elle. Ces semaines ont été importantes pour ses connaissances en anglais. Car, même si elle avait appris le vocabulaire technique en anglais à l’école professionnelle, les semaines à Malte ont été une leçon importante pour cette jeune femme de 21 ans : « c’est justement ces barrières linguistiques, cette crainte de communiquer avec des personnes étrangères que j’ai appris à surmonter. »  Thavarajah se souvient de formes de communication tout à fait différentes : « Nous communiquions par signes et nous écrivions les chiffres dans la farine ».

Un programme pour tous

Grâce au soutien financier d’Erasmus+, Bülow et Thavarajah ont pu passer plusieurs semaines à Malte et en Italie. Le programme vise à soutenir la coopération européenne dans tous les domaines de la formation ; de 2021 à 2027, un budget total de quelque 26 milliards d’euros est à disposition pour cela.

Les apprentis ont ainsi l’opportunité de faire un stage à l’étranger. La bourse Erasmus+ comprend les frais de séjour et de transport afin de pouvoir couvrir au moins la majeure partie des coûts. Il y a un autre avantage : pendant leur séjour à l’étranger, les apprentis continuent à être payés par leur entreprise formatrice.      

Julia Bülow à Malte
Julia Bülow à Malte © privat

Des souvenirs pour toute la vie

Pour la plupart des participants, un échange Erasmus signifie bien plus que quelques semaines passées à l’étranger. Ce qui reste ce sont par exemple les nouvelles amitiés. « Je suis encore en contact avec la personne qui m’a accueilli » dit Tharavajah. Lorsqu’en 2021 il y a eu les graves inondations dans la Vallée de l’Ahr en Allemagne, elle lui a demandé s’il était en sécurité. Selon lui, « de tels contacts durent la vie entière ». Il a l’intention de se rendre à nouveau à Vicence prochainement. Bülow termine sa formation en août 2022      et aimerait repartir à l’étranger. « Je suis déjà en train de chercher ».

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