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« Le défi de notre époque »

Pourquoi le passé est important pour les jeunes. Le Brésilien Lucas raconte son expérience en Allemagne.

Compte rendu : Sarah Kanning, 06.11.2020
Lucas Gualberto do Nascimento en Allemagne
Lucas Gualberto do Nascimento © privat

« Je suis surtout venu en Allemagne parce que les universités y sont réputées. Je me suis inscrit à la Goethe-Universität à Francfort-sur-le-Main. Mais j’ai vite compris que l’Allemagne est bien plus qu’un excellent site d’études. J’en ai appris toujours plus sur le pays et les gens et découvert chaque jour des lieux ou des places historiques qui ont joué un rôle dans le passé. Dans le métro en route pour la fac, il y avait un mur commémorant avec une immense photo Anne Frank qui a vécu dans le quartier enfant avant que ses parents ont dû fuir les nazis avec leurs deux filles. J’ai lu sur l’enfance d‘Anne Frank et me suis plongé dans son histoire pendant que d’autres passagers passaient sans s’arrêter. Mais, pour moi, ce genre de culture du souvenir était nouveau.

Au Brésil, la Seconde Guerre mondiale n’est qu’un chapitre en cours d’histoire, nous n’entretenons pas de lien émotionnel avec cette période. J’ai pris conscience en Allemagne que la Seconde Guerre mondiale et l’holocauste ont bien eu lieu ; ici est le lieu, ici sont les histoires. Je peux voir et toucher les immeubles, je vois les vestiges du passé. L’Histoire fait partie de la mémoire collective, elle n’a pas disparu, elle vit. Elle n’est pas seulement des mots dans un livre, je peux la vivre au niveau émotionnel.

Si nous oublions le passé, nous risquons que l’Histoire se répète.
Le Brésilien Lucas

J’ai découvert des Stolpersteine, des pavés du souvenir partout en ville, chacun rappelant une personnes déportée et presque toujours assassinée par les nazis. Il est extrêmement important que le souvenir reste vivant. Si nous oublions le passé, nous risquons que l’Histoire se répète. Mon pays tente de refouler son histoire ; pourtant, le colonialisme et l’esclavage marquent notre société de leur empreinte aujourd’hui encore. L’esclavage n’a été aboli au Brésil que 60 ans après l‘indépendance, il n’y a guère de musées qui se penchent sur ce sujet.

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Je peux comprendre que des jeunes ne souhaitent pas se pencher sur les thèmes du passé. Ils sont nés dans un pays ,nouveau‘, ils n’ont pas connu la guerre. Les toucher et leur montrer la valeur de l’Histoire est le défi le plus important de notre époque. »

 


Le Brésilien Lucas Gualberto do Nascimento a étudié à Francfort-sur-le-Main en 2018. Il prépare actuellement un master en sciences sociales sur le développement et les relations internationales à São Paulo.               

© www.deutschland.de

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