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Le dilemme des sauveteurs

L’Europe discute du rôle des sauveteurs privés en mer Méditerranée. De quoi s’agit-il ?

Gunda Achterhold, 16.08.2018
Sauvetage en mer : une action de sauvetage de l’organisation Lifeboat
Une action de sauvetage de l’organisation Lifeboat © dpa

De nombreuses ONG allemandes s’engagent pour le sauvetage de réfugiés en situation de détresse en mer. Toutefois, entre-temps, il n’y a plus que quelques sauveteurs privés en mer Méditerranée car leurs navires ont été saisis ou car ils ne sont plus autorisés à accoster dans des ports du sud de l’Europe. Le gouvernement italien et d’autres critiques leur reprochent, par leur intervention, de renforcer les activités des passeurs ou même de collaborer directement avec eux.      

Qui décide qui est autorisé à sauver des réfugiés en mer ?

Cela relève de la responsabilité des pouvoirs publics. Dans le monde entier, les mers et océans font l’objet de zones de recherche et de sauvetage, appelées SAR. Jusqu’à maintenant, le centre de coordination SAR à Rome décidait quel bateau, et à quel endroit en Méditerranée, devait être secouru. Cela a changé. Les garde-côtes libyens ont été formés et équipés par l’UE, afin de soulager l’Italie pour l’accueil des réfugiés arrivant par bateau. Depuis juin 2018, la Libye a sa propre zone SAR. Elle va jusqu’aux eaux internationales où naviguent également des navires d’ONG.

Qu’est-ce que cela signifie pour les sauveteurs en mer ?

Maintenant, la Libye coordonne elle-même les sauvetages devant ses côtes et décide où les réfugiés seront conduits. Selon l’UNHCR, en 2018, quelque 12 000 personnes ont déjà été reconduites en Libye. Pour les ONG, c’est un conflit : d’une part, le droit maritime impose aux capitaines de suivre les instructions du poste de coordination SAR. D’autre part, il les oblige à conduire les naufragés à un port sûr. Des organisations humanitaires telles que Médecins sans frontières ou Human Rights Watch font toutefois état de capacités d’accueil saturées en Libye où les réfugiés sont maintenus dans des conditions inhumaines.   

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Quelles organisations d’aide humanitaire sont actuellement actives en Méditerranée ?

Le 1er août 2018, le navire de sauvetage Aquarius mené par SOS Méditerranée et Médecins sans frontières est reparti de Marseille. Dernièrement, seul un groupe espagnol naviguait au large des côtes libyennes. Tous les autres navires des ONG, comme par exemple de Sea Watch ou Lifeline, sont amarrés dans des ports italiens ou maltais ou ont mis fin à leurs activités pour des raisons de sécurité. On ne sait pas où l’Aquarius peut conduire les naufragés rescapés.  

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