Publier sans limites, 
étudier virtuellement

Les universités ont « accouché » d’Internet et le Net et la numérisation révolutionné l’accès au savoir : quelques clics suffisent à effectuer quasi n’importe quelle recherche. Le savoir des experts est, bien entendu, accessible 
à tout amateur intéressé. Et il n’est guère de domaine scientifique ou de recherche auquel la 
révolution numérique n’ait donné une nouvelle dynamique : le déchiffrage du génome a nécessité l’ordinateur, tout comme c’est le cas des 
modèles complexes requis par la recherche climatique, la physique ou la chimie. La recherche en linguistique et en littérature comparées utilise aussi des outils numériques, et ce depuis longtemps. Une nouvelle science accessoire, intitulée « digital humanities », a même vu le jour 
en lettres et sciences humaines. Qui plus est, la numérisation a ouvert de nouveaux horizons 
à l’archéologie : le Deutsches Archäologisches Institut met sur pied le Centre national de données de recherche IANUS, chargé de cataloguer les données issues de l’archéologie et de disciplines voisines et de les mettre gratuitement en ligne à la disposition de tous.

L’accès au savoir et sa compatibilité avec les droits d’auteur est de toute façon un sujet d’avenir primordial pour la recherche. Le mot-clé « Open 
Access » est synonyme d’un changement radical : les découvertes scientifiques devraient être – si possible gratuitement – disponibles pour tous et pas seulement accessibles à une élite de chercheurs. Ceci est surtout réclamé à cor et à cri dans le cas de la recherche financée par les pouvoirs publics. La mise en place des MOOC (CLOM – Cours en ligne ouverts et massifs) permet, en outre, à chacun d’étudier à une université d’élite, depuis son domicile. Certains cours virtuels ont plus de 100 000 participants. En Allemagne, la plate-forme des MOOC « iversity » existe depuis 2013. In fine, chacun doit comprendre la matière tout seul, de façon analogique, comme depuis toujours. ▪